Affrontements FARDC-Mutins: la population déplore la hausse des prix des produits vivriers à Goma

Des éléments des FARDC au Nord-Kivu (Archives).

Le sac de 100kg de pomme de terre coûte actuellement 55 USD alors qu’il se vendait entre 30 et 35 USD à Goma (Nord-Kivu). Celui de haricot est passé de 55 à 80 USD, voire 130 selon les qualités, expliquent les commerçants qui ajoutent que le sac de manioc de 100 kg est aussi passé de 32 USD à 50 USD.

Selon eux, la ville Goma est coupée du territoire Masisi, son seul point d’approvisionnement en produits vivriers depuis que le territoire de Lubero n’est plus accessible.

Lubero a été coupé de Goma suite à la détérioration du pont Mabenga sur la rivière Rutshuru, il y a plus d’une semaine et Masisi est en proie aux affrontements entre les Forces armée de la République démocratique du Congo (RDC) et les militaires déserteurs pour la plupart proches du général Bosco Ntaganda, affirment-ils.

« Ces mutins ont choisi cette période de récolte des pommes de terre pour commencer leur guerre »,s’indigne un commerçant rencontré dans un dépôt à moitié rempli, situé derrière la mosquée de Birere dans la ville de Goma.

Les stocks disponibles ont été constitués avant le déclenchement des affrontements à partir de plusieurs zones d’approvisionnement comme Rubaya, Karuba, Ngungu, indiquent les commerçants de Goma.

La population de Goma craint une famine dans la ville et appelle les belligérants à un cessez-le-feu.

« Le bol de haricot que nous payions à 600Fc se vend aujourd’hui entre 800 et 1200Fc ; le bol de farine de manioc qu’on achetait à 400Fc coûte aujourd’hui plus de 800Fc. On ne sait pas là où on va avec ça. A cause de cette guerre, nous allons tout droit vers une famine sans nom », se plaint un habitant de cette ville.

Notons que les militaires proches du général des FARDC, Bosco Ntaganda contrôlent plusieurs localités de Masisi depuis samedi 28 avril.

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