Isangi: la société civile accuse la police nationale d’arrestations arbitraires

Défilé de la police à Kisangani, décembre 2010.Défilé de la police à Kisangani, décembre 2010.

Défilé de la police à Kisangani, décembre 2010.

La société civile du territoire d’Isangi (Province Orientale) a accusé, le week-end dernier, la police nationale congolaise d’arrestations arbitraires et d’exiger de l’argent auprès de familles des détenus, pour que ces derniers aient accès à la nourriture.

Des sources proches de cette organisation dénoncent l’augmentation du nombre de détenus à quinze voire vingt dans une cellule d’une capacité d’accueil de sept prisonniers.

La même source indique que le cahot du commissariat de la police à Isangi est une chambre d’une maison d’habitation transformée en poste de la PNC où les femmes sont juste séparées des hommes par une petite porte.

La présidente de la société civile d’Isangi s’est plaint du fait que des détenus passent près de deux semaines dans des conditions inhumaines sans être en contact avec les membres de leurs familles.

«La police les empêche d’entrer en contact avec leurs membres de famille et elle exige entre 1000 et 3000 Franc congolais pour les autoriser à manger», dénonce-t-elle, indiquant que la situation est pire à l’intérieur du territoire d’Isangi.

Le commandant de la PNC/Isangi, le capitaine Désiré Angalaza, rejette ces accusations. Il évoque les difficultés de transport qu’éprouve son commissariat pour transférer les détenus au parquet de Kisangani.

Le capitaine Désiré Angalaza s’est tout de même réservé d’avancer le nombre de personnes actuellement détenues au cachot de son commissariat.

Pour le cas de femmes, il a indiqué qu’elles sont gardées à l’extérieur en attendant l’aménagement de leur cellule.

Certains juristes de la contrée estiment nécessaire que l’Etat puisse placer un tribunal de paix dans le chef-lieu du territoire pour éviter de garder les détenus pendant plusieurs jours sans les juger.

Lire aussi sur radiookapi.net: