Le procès des ex-miliciens du FPJC reprend ce mardi à Kinshasa

Une vue du siège de la haute cour militaire à Kinshasa

Le procès des sept ex-miliciens du Front populaire pour la justice au Congo (FPJC) doit reprendre, ce mardi 12 juin, au tribunal militaire de garnison de la Gombe à Kinshasa. Arrêtés tous entre juin et septembre 2010, ces ex-miliciens sont soupçonnés d’ «attentat et de participation à des bandes armées »

Selon Me Peter Ngomo, l’un des avocats des accusés, l’audience devrait être consacrée à la lecture de leur mémoire dont le contenu «voudra présenter des exceptions notamment des irrégularités dues à la détention de ses clients».

Cette audience n’est que la troisième depuis que le procès avait démarré il y a plus d’un an, a-t-il déploré. Pourtant, la plupart de ses clients ont déjà passés entre 20 et 24 mois en détention.

Parmi eux, a poursuivi Peter Ngomo, se trouvent Baraka Nguna et Arnault Mugavu, qui ont déserté les rangs des FARDC où ils avaient les grades de major et lieutenant colonel. Erindia Amaniyo Kipe, un coiffeur, et Mateso Ridja, un mécanicien, ont été arrêtés eux dans le district ougandais d’Arua parce que soupçonnés d’être membres du FPJC.

André Onzi lui, est très malade dans sa cellule à la prison centrale de Makala, selon la même source. Il est paralysé à la jambe et au bras gauches et présenterait de signes de traumatisme profond à la tête.

Le plus grand absent du procès, c’est Sharif Manda, leader du groupe,  en séjour prolongé à la Haye au Pays-Bas, depuis plus d’un an. Il a été invité comme témoin dans l’affaire le Procureur contre Germain Katanga et Mathieu Ngujolo à la Cour pénale internationale (CPI), au mois de mars 2011. Depuis lors, Sharif Manda a refusé de rentrer en RDC, arguant craindre pour sa sécurité. Selon ses proches, il aurait témoigné à la CPI contre certains hauts responsables du pays.

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