Nord-Kivu : la Monusco déploie des casques bleus autour des zones de combat

Bunagana, Nord Kivu, le 16 mai 2012, le commandant de la brigade de la Force onusienne au Nord Kivu, Arinder Singh, arrive par hélico après les affrontements armés entre FARDC et les mutins qui ont occasionné la fuite de la population vers l’Ouganda voisin © MONUSCO/Sylvain Liechti

La Monusco a déployé depuis la semaine passée cinq équipes de patrouille de combat sur les lignes de front autour de la zone de Mbuzi-Bikenge-Runyoni (territoire de Rutshuru) occupée depuis plusieurs semaines par les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23).  Ces Casques bleus vont apporter un appui logistique aux Forces armées de la RDC (FARDC) et assurer la sécurité des populations civiles.

« Notre rôle ici correspond à notre mandat de protection des populations civiles, pour assurer leur sécurité. Nous allons aussi appuyer [logistiquement] les FARDC  en opérations  », a déclaré un responsable militaire de la Monusco.

Les casques bleus vont faire des patrouilles conjointes avec les FARDC et ériger une base arrière pour appuyer les militaires congolais qui mènent des offensives contre les rebelles du M23 dans cette zone.

« Nous faisons les patrouilles mixtes avec les casques bleus. Ils avancent leurs positions aussitôt que nous avançons vers l’ennemi », a témoigné un commandant des FARDC.

A la fin du mois de mai, les casques bleus de la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la RDC (Monusco) ont installé trois bases « stratégiques » autour de Bunagana (Nord-Kivu) pour empêcher les rebelles du M23 d’assiéger cette cité et protéger la population civile.

Ces rebelles occupent les collines de Runyoni et Chanzu, à une dizaine de kilomètres au Sud-Est de Bunagana.

Depuis le début du mois de mai, des combats opposent les rebelles du M23 issus de l’ancien mouvement rebelle CNDP et des militaires congolais dans le territoire de Rutshuru. Ces rebelles qui ont déserté l’armée congolaise réclament l’application des accords de paix signés en 2009 entre le gouvernement congolais et le CNDP.

Ces accords prévoyaient notamment l’intégration des rebelles dans l’armée et la police alors que les cadres civils devaient être intégrés dans les institutions publiques.

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