Les bulldozers de l’hôtel de ville de Kinshasa ont détruit, ce vendredi 22 juin dans la matinée, toutes les constructions érigées sur le site touristique Mimoza dans la commune de Ngaliema. Ce terrain qui longe le fleuve Congo de l’hôpital de la rive au quartier Mimoza, n’était pas destiné aux constructions. La ministre de l’Information et porte parole du gouvernement provincial de Kinshasa, Thérèse Olenga, avait annoncé cette démolition le lundi dernier.
« J’ai reçu les documents de la commune. Et j’ai même signé un contrat à durée indéterminée avec l’Hôtel de ville mais aujourd’hui ils ont tout bafoué », a déclaré une femme en pleur dont la maison a été démolie par un bulldozer.
Comme cette dame, d’autres occupants des maisons détruites ont brandi leurs titres fonciers pour dissuader les agents de l’hôtel de ville qui étaient accompagnés des éléments de la police militaire, sans succès. Ils ont assisté impuissants à ces démolitions.
Selon certaines sources, tout aurait commencé dans les années 90. Un chef coutumier, propriétaire terrien octroyait des lopins de terre aux femmes maraichères. Petit à petit, des hommes d’affaires et des particuliers y ont installé des espaces de vente de boissons. D’autres y ont même construit leurs habitations.
D’autres sources accusent le bourgmestre de la commune de Ngaliema, Raphaël Dionga d’avoir autorisé ces constructions.
Interrogé par Radio Okapi, ce dernier nie tout, qualifiant ces accusations de gratuites.
« J’ai même saisi l’autorité provinciale pour la démolition de ces constructions. Nous sommes prêt à les démolir dès que les services de la province vont arriver », a-t-il déclaré.
D’autres constructions situées sur l’avenue Ngombi dans le même quartier ont été également démolies. Elles auraient été érigées sur les rails du train urbain.
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