Assemblée nationale: les députés toujours partagés sur le maintien du bureau de la Ceni

Une séance de travail en commission des députés élus de Nord Kivu au Palais du Peuple Kinshasa/RDC, le 20/02/2012, Radio Okapi/Ph. Aimé-NZINGA

Le rapport annuel sur l’évaluation du processus électoral a été déclaré reçu par la plénière de l’Assemblée nationale, ce lundi 2 juillet, au terme des explications fournies par le président du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Daniel Ngoy Mulunda. Il répondait aux nombreuses préoccupations soulevées par les députés. Mais déjà, à l’hémicycle, les avis sont partagés quant au maintien ou non de l’actuel bureau de la Ceni. 

Après le débat général engagé par les députés sur ce rapport d’évaluation du processus électoral, une question est restée en suspens. Il s’agit de celle de savoir si oui ou non il y aurait déchéance de l’actuel bureau de la Ceni ou plutôt une restructuration profonde de cette institution d’appui à la démocratie. Des voix se sont élevées pour réclamer la démission du bureau de la Ceni ou sa restructuration après les irrégularités qui ont émaillé l’organisation des élections législatives et présidentielle de novembre 2011.

Déjà, l’opposition réclame la démission de l’équipe de Ngoy Mulunda. Le député Basile Olongo Pongo donne quelques raisons qui poussent l’opposition à demander cette démission:

«Avoir proclamé de faux résultats, avoir mal géré le fonds mis à sa disposition pour pouvoir organiser ces élections,  avoir commandé plus de bulletins que prévus pour  pouvoir planifier une certaine tricherie… »

Mais pour le député de la majorité Masela Kiluty Ezury, il existe beaucoup trop de facteurs qui plaident en faveur du maintien du bureau de la Ceni:

«Par rapport au temps, par rapport au [nombre des candidats : onze pour la présidentielle et près de dix-neuf mille pour les législatives] (…) Malgré cela, il fallait que la Ceni nécessairement organise les élections !  Si ces élections n’étaient pas organisées, on aurait un problème de légitimité du pouvoir accentué, plus qu’aujourd’hui.»   

Le président de la Chambre basse du Parlement, Aubin Minaku, a assuré que son bureau «tâchera, suite aux préoccupations des uns et des autres, de formuler des recommandations à l’endroit de la Ceni dans les jours qui viennent». Il faut attendre ces recommandations pour se faire une idée sur le sort de l’actuel bureau de la Ceni, a commenté une source parlementaire.

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