La cérémonie d’hommage aux victimes de l’incendie de Sange s’est déroulée le lundi 2 juillet au quartier Kyanyunda de cette cité de la province du Sud-Kivu. Les 63 rescapés de l’accident ainsi que les familles des 300 victimes ont déploré l’absence des autorités à cette cérémonie ainsi que le fait qu’ils n’aient jamais été indemnisés par la Société nationale d’assurance (Sonas).
La cérémonie a eu lieu à côté de la fausse commune où les corps de trois cents victimes de cette tragédie avaient été enterrés. Le représentant des rescapés et des familles des victimes a déclaré que cette journée est gravée dans la mémoire des habitants de Sange.
Il a noté que le deuxième anniversaire de l’incendie de Sange s’est déroulé sans que les rescapés et les familles de victimes ne soient indemnisés par la Sonas. Déjà le dimanche 3 juin, les rescapés et les familles des victimes de l’incendie avaient menacé de traîner la Sonas en justice, parce que cette société n’avait pas tenu ses promesses d’indemnisation. Pourtant, les conventions d’indemnisation avaient été signées depuis novembre 2010 par la Sonas.
La veille de cette cérémonie, les jeunes de Sange en colère et ivres pour la plupart avaient jeté des pierres sur la carcasse du camion-citerne à la base de l’incendie de Sange. Les policiers basés dans la cité avaient tiré en l’air pour disperser la foule.
A Kinshasa, une messe d’action de grâce a été dite ce lundi à la paroisse Notre Dame de Fatima de la Gombe. L’initiative des ressortissants de Sange avait pour but de penser à leurs proches décédés lors de l’accident.
L’incendie de Sange remonte au 2 juillet 2010. Ce jour-là, un camion-citerne en provenance de la Tanzanie avec du carburant à bord, s’est renversé en plein centre de la cité de Sange. Selon le chef de la cité et de la police de roulage sur place, plusieurs habitants s’étaient alors précipités sur le camion citerne pour soutirer le carburant. Le camion avait pris feu et l’incendie avait progressé, brûlant tout sur son passage.
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