RDC : les diplomates réclament un meilleur traitement

Bâtiment abritant le ministère des affaires étrangères, le 19/09/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le syndicat du corps diplomatique congolais (Sycodip) réclame l’obtention d’un statut spécial, à l’instar des magistrats et des médecins, qui bénéficient d’un traitement particulier par rapport aux autres fonctionnaires de l’Etat. Lors d’une conférence de presse mardi 17 juillet à Kinshasa, le président du Sycodip a dénoncé le mauvais traitement réservé aux diplomates congolais, ainsi que l’affectation à des postes diplomatiques de personnes qui ne sont pas compétentes pour exercer cette fonction.

Les diplomates congolais regrettent d’être traités comme tous les autres fonctionnaires de l’Etat, alors que les médecins, par exemple, dépendent d’un ordre qui leur assure un traitement particulier.

Pour Louis Kinyamba, président du comité directeur du Sycodip, « une bonne diplomatie vaut mieux que des chars de combat et des colonnes d’armées ».

« La RDC, forte de 66 missions diplomatiques, a besoin d’une attention particulière dans ce secteur, mais nous constatons, avec regret, qu’on a donné à la diplomatie un pourcentage plus bas que dans d’autres secteur [dans lebudget] », a-t-il regretté.

Selon Louis Kinyamba, le mauvais traitement réservé aux diplomates congolais les pousse à « faire la politique du ventre et non la politique de l’Etat ».

« Le problème de notre pays n’est pas que militaire ou économique, mais il est aussi diplomatique. Beaucoup de choses vont changer dans ce pays lorsqu’on aura arrangé la situation des diplomates », a-t-il souligné.

En février dernier, trois diplomates congolais avaient démissionnés de leurs postes à l’ambassade de la RDC à Londres et demandé l’asile politique au Royaume unie, dénonçant un climat de terreur au Congo-Kinshasa.

En Juin 2011, l’épouse d’un diplomate congolais avait été arrêtée en Roumanie et accusée d’avoir mis en place un vaste réseau de contrebande de cigarettes avec son mari.

Plus tôt la même année, en mai 2011, un diplomate congolais en Argentine, sommé de libéré son domicile, avait dénoncé l’irrégularité des salaires et la quasi inexistence des frais de fonctionnement dans les ambassades de la RDC.

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