Nord-Kivu: les déplacés vivent sans assistance humanitaire à Kanyaruchinya

Carnet à mains, un préposé du HCR entrain d’enregistrer une famille de pygmées dans un centre des déplacés de Dongo(RDC) à Betou(RCA) le 18/11/2009. Ph. Don John Bompengo

Plus de trente mille déplacés qui affluent depuis près de trois semaines dans le camp de Kanyaruchinya, à 7 km au Nord de Goma (Nord-Kivu) manquent de nourriture et passent la nuit à la belle étoile. Des sources sur place indiquent que ces déplacés fuient les affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du M23 sur l’axe Kibumba-Rutshuru.

Sans assistance humanitaire et exposées à l’insécurité, ces personnes demandent au gouvernement de sécuriser leur site d’accueil et d’améliorer les conditions sécuritaires dans leurs villages, pour leur permettre de retourner chez elles.

«Nous passons la nuit à la belle étoile, nous sommes dépourvus de tout, nous mourrons de faim et nous souffrons beaucoup. Si nous passons encore quatre jours sans assistance, nous risquons d’enregistrer des cas de maladies même des morts. Que le gouvernement soit attentif à notre souffrance», s’est plaint un déplacé.

Difficile pour les humanitaires de fixer pour l’instant le nombre définitif de ces déplacés qui, à chaque coup de canon tiré quelque part dans le territoire de Rutshuru, fuient vers ce camp.

Mercredi 25 juillet, l’administrateur du territoire de Nyirangongo (Nord-Kivu), Djo Bokele, avait appelé les autorités provinciales et nationales à s’investir dans le rétablissement de la paix dans la localité de Mwaro, à cheval entre Kibumba et Rugari où la population fuit des combats entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du M23.

Plusieurs centaines de ménages étaient également arrivés mardi 24 juillet à Goma, chef-lieu de la province, où ils sont logés dans des familles d’accueil.

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