Mbuji Mayi : la fête des parents vidée de son sens par la crise, selon un parent

Un parent viens de récupérer ses enfants à l’école le 5/9/2011 à Kinshasa, lors de la rentrée scolaire 2011-2012. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

La fête des parents célébrée ce mercredi 1er aout en RDC est vidée de son sens à cause des difficultés socioéconomiques qui minent les familles, témoigne un parent de Mbuji-Mayi, dans le Kasaï-Oriental. Pour Baba Isaac Kalonji, le parent actuel n’est pas seulement financièrement pauvre, mais il est aussi « pauvre en esprit », car incapable de gérer sa famille.

Baba Isaac Kalonji dresse en ces termes le portrait du parent actuel :

« Les parents ne sont pas seulement pauvres aux avoirs. Ils sont pauvres même en esprit : incapacité de gérer la famille, de gérer les enfants, la progéniture, et incapacité due à la crise, due aussi à l’inconscience, faute de travail. Moi-même j’ai des petits fils et des petites filles qui n’ont pas pu avoir leurs bulletins à cause de la situation que traversent les parents ».

Pour lui, les parents sont aujourd’hui loin d’être «l’arbre à ombrage protecteur» d’autrefois.

« De 1965 à 2011, nous avons connus plus d’un million d’enfants de rue. Ils ont des parents, qui les ont abandonnés. Aujourd’hui, cette fête n’a pas son sens. Qu’est ce que je peux dire en tant que parent, aux enfants qui n’ont pas le moyen d’aller à l’école, qui n’ont pas la possibilité de se faire soigner et qui n’ont pas à manger. Actuellement, nous sommes en baisse du pouvoir d’achat, nous sommes confrontés à d’énormes problèmes d’ordre social, si bien que la fête des parents, je doute fort qu’elle soit une fête ».

En RDC, la fête des parents est couplée avec la journée dédiée aux morts. C’est l’occasion pour certains d’aller visiter les cimetières où ont été inhumés des proches disparus.

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