Le gouvernement provincial du Katanga a reçu, samedi 4 août, un premier groupe des combattants Maï-Maï accusés d’avoir semé la terreur dans le groupement Kabanda, territoire de Mitwaba au Katanga. Le ministre provincial de l’intérieur, Dikanga Kazadi, qui a accueilli ces miliciens, les a présentés aux responsables de la Monusco/Lubumbashi, à l’Unicef et aux ONG locales.
Dikanga Kazadi a indiqué que les dispositions étaient prises par le gouvernement, en collaboration avec la Monusco, pour entamer le processus de leur démobilisation et réinsertion communautaire.
Cinq des douze combattants Maï-Maï, qui se sont rendus, sont des mineurs, dont l’âge varie entre quatorze et dix-sept ans. Ils sont arrivés, vendredi, à Lubumbashi en provenance du parc Upemba, dans le territoire de Mitwaba.
Ces miliciens ont remis quatre armes AK47 et cinq chargeurs avec munitions au gouvernement provincial.
Au cours de leur présentation à la Monusco, aux ONG locales et à l’Unicef, le ministre provincial Dikanga a précisé que l’arrivée de ces combattants à Lubumbashi est le résultat des négociations entamées, «depuis quelques temps dans le territoire de Mitwaba entre les Maï-Maï et le 43e bataillon de la Force de réaction rapide des FARDC».
Selon le commandant de cette unité, le major Lwamba, «plus de trois cents autres miliciens de différents groupes à Mitwaba se préparent à déposer les armes pour rejoindre Lubumbashi».
Ces négociations sont intervenues après de violents combats récurrents entre l’armée régulière et les miliciens, qui ont occasionné un afflux des déplacés. En avril dernier, près de dix-huit mille personnes s’étaient refugiées dans les localités de Kasongo Mwana et de Kasungeji (Mitwaba), après ces combats.
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