Le porte-parole de la Monusco, Madnodje Mounoubai, a invité, mercredi 8 août au cours de la conférence de presse hebdomadaire des agences des Nations unies, le Mouvement du 23 mars (M23) et les autres groupes armés actifs dans l’Est de la RDC à mettre fin au recrutement forcé des enfants et des jeunes adultes. Les notables de certains villages du Nord-Kivu ont récemment indiqué que plusieurs jeunes fuyaient les rapts des rebelles dans leurs localités.
Citant Roger Meece, le chef de la Monusco, Madnodje Mounoubai a déclaré qu’utiliser « des jeunes enfants et des jeunes adultes dans un conflit armé ne peut que créer des générations formées à la violence et déchirer le tissu social congolais ». Il a appelé tous les groupes armés « à cesser immédiatement cette pratique ».
D’après un communiqué de presse de la mission onusienne en RDC publié le mardi 7 août, depuis le début de l’année 2012, plus de cent cinquante enfants auraient été recrutés par des groupes armés actifs dans l’Est du pays (M23, Maï-Maï, FDLR et LRA).
Le même document indique que plus de cent cas de recrutement forcé de civils (dont vingt-six enfants) par le M23 ont été enregistrés depuis le mois d’avril 2012.
Le porte-parole de la Monusco a également demandé au M23, rébellion créée en mai dernier par des mutins de l’armée congolaise, de désarmer, affirmant que le « conseil de sécurité de Nations unies prendra une décision si ce groupe continuait ses activités ».
Le jeudi 2 août dernier, le Conseil de sécurité de l’Onu avait adopté une déclaration condamnant les agissements du M23 et demandant à cette rébellion de cesser leur avancée vers la ville de Goma, dans le Nord-Kivu.
Les quinze membres de cet organe des Nations unies avaient demandé « instamment au M23 et à tous les groupes armés de cesser toute forme de violence, y compris les violences sexuelles ainsi que le recrutement et l’emploi d’enfants-soldats ».
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