Les enseignants membres du Syndicat national des enseignants des écoles conventionnées catholiques (Synecat) du Kasaï-Oriental s’opposent à la mesure de gratuité, décrétée par le Gouvernement. Réunis le week-end dernier, en assemblée extraordinaire, à Mbuji-Mayi, ces enseignants ont appelé les parents dont les enfants fréquentent les écoles de la ville de verser mensuellement 1 500 francs congolais (1,8 USD) par élève.
Ces enseignants ont recommandé aux parents d’élèves des écoles de l’intérieur de la province de verser mensuellement 750 francs congolais (0,8 USD).
Le secrétaire provincial du Synecat/Kasaï-Oriental, Jean Godefroid Tshilumba, explique le sens de leur démarche:
«La gratuité est rejetée par les enseignants catholiques surtout du Kasaï-Oriental parce que toutes les mesures d’encadrement et d’accompagnement n’ont pas été respectées par l’Etat qui avait pris cette décision (…) Il faut qu’on négocie qu’on accepte que les enseignants soient servis par les parents pour le bon fonctionnement des écoles.»
Il a déploré le surnombre d’élèves dans les salles des classes du primaire, à cause de cette gratuité. Les enseignants ne peuvent pas prester dans ces conditions, selon Jean Godefroid Tshilumba.
De son côté, le comité des parents a dit ne pas être d’accord avec cette position du Synecat/Kasaï-Oriental.
Pour sa part, la Coordination des écoles catholiques a indiqué qu’elle tenait à faire respecter les instructions du Gouvernement, qui a décrété la gratuité de l’enseignement primaire pour les salles de 1e, 2e et 3e. Cette mesure devrait s’appliquer sur toute l’étendue de la République, sauf dans les villes de Kinshasa et de Lubumbashi.
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