Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) se dit profondément préoccupé par de nouveaux cas de violation des droits de l’homme enregistrés entre mi-août et début septembre dans le Masisi au Nord-Kivu. Au cours de la conférence hebdomadaire des Nations unies, ce mercredi 19 septembre à Kinshasa, le BCNUDH a accusé la milice Maï-Maï Raïa Mutomboki d’avoir tué des dizaines de civils et incendié des villages.
Le porte-parole de la Monusco, Penangnini Touré, a affirmé que des enquêtes se poursuivaient pour rétablir les responsabilités:
«Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme continue d’enquêter sur des allégations d’attaques commises par des groupes armés contre la population civile dans le territoire de Masisi. Du 12 au 15 septembre, une équipe du BCNUDH s’est rendue à Masisi où elle a pu s’entretenir avec un nombre important de victimes et de témoins de violations commises par les Raïa Mutomboki.»
La même source a annoncé qu’une nouvelle équipe se rendrait à Rubaya et Kibabi, dans le même territoire, afin de continuer les enquêtes.
Le BCNUDH reste profondément préoccupé suite aux rapports faisant état de nouvelles violations graves des droits de l’homme entre mi-août et début septembre. De dizaines de civils auraient été tués et une dizaine de villages, incendiés.
Cette situation a entrainé le déplacement de plusieurs centaines de personnes, a indiqué Penangnini Touré.
Le groupement d’Ufamandu I dans le même territoire avait accueilli, en juillet dernier, de nombreux déplacés, fuyant des combats récurrents entre des Maï-Maï Raïa Mutomboki et des rebelles rwandais des FDLR.
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