Province Orientale: toujours pas de rentrée scolaire dans 4 écoles de Bafwasende

Ecole d’application à Binza-UPN. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

La rentrée scolaire 2012-2013 n’est toujours pas effective dans les quatre écoles primaires et secondaires des localités de Bambodi, Bigbolo et Bandombisa, à plus de 350 km à l’Est de Kisangani, dans le territoire de Bafwasende (Province Orientale). Et pour cause, les enseignants et les élèves de ces écoles hésitent encore à regagner leurs domiciles qu’ils avaient abandonnés depuis le mois mars dernier à cause des accrochages entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les miliciens fidèles à Paul Sadala alias Morgan.

Des sources administratives indiquent que même des infirmiers ont déserté les localités de Bambodi, Bigbolo et Bandombisa et se sont refugiés à Bafwanduo où ils disent travailler dans la quiétude.

«Ceux qui sont retournés, la plupart sont des natifs du coin qui ne savent où aller. Même les écoles ne fonctionnent pas car les enseignants sont encore ici et le nombre d’élèves sur place a sensiblement baissé. Il ya toujours des problèmes sécuritaires là bas. Morgan promet toujours de venir attaquer les FARDC », déclare une déplacée de Bafwanduo.

Selon des sources locales à Bafwanduo, les retournés sont également confrontés à divers problèmes sécuritaires et alimentaires après le pillage leurs champs pendant des affrontements.

Les mêmes sources affirment que ceux qui retournent dans leurs milieux sont doivent payer de l’argent pour franchir des barrières érigées par des militaires.
La population de Bambodi, Bigbolo et Bandombisa se plaignent également des travaux forcés qui leur sont infligés par ces hommes de troupes qui les réquisitionnent pour le transport des équipements militaires, affirment des sources concordantes.

De son côté, le commandant en charge de la logistique du régiment des FARDC à Bafwasende, le capitaine Merlin Nkoy, justifie ces barrières par le  souci de dénicher «des infiltrés ».

«Le transport d’équipement militaire et des vivres par les civils sur cet axe est volontaire. Les intéressés reçoivent en contrepartie soit de l’argent ou soit des vivres pour le travail rendu», a expliqué et officier militaire.

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