Quatre corps non identifiés traînent à la morgue de l’Hôpital général de l’Espérance, à Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental), depuis quatre mois. Dans une lettre adressée la semaine dernière au procureur général du Kasaï-Oriental, le président du conseil d’administration de l’ONG Action, qui gère cette morgue, demande la levée de ces corps et le paiement de plus de 3 millions de FC ((3 260,86 USD) de frais de gardiennage. Pour le procureur général, ces frais doivent être payés par la mairie de la ville.
Selon le préposé à la morgue, ces corps d’adultes ont été déposés entre juin et septembre derniers, sans aucune déclaration.
D’après le conseiller juridique de l’ONG Action, Genèse Buloba, les autorités n’ont passé aucun communiqué dans les médias afin de demander à la population de venir identifier ces corps.
L’ONG estime que ce gardiennage lui cause préjudice car elle doit faire face aux charges du personnel et du fonctionnement de cette chambre mortuaire, l’unique pour la ville de Mbujimayi.
Elle réclame donc plus de 3 millions de francs congolais (3 260,86 USD) comme frais de gardiennage.
Saisi du dossier, le procureur général près la cour d’appel du Kasaï-Oriental ne reconnait avoir autorisé le gardiennage que d’un seul corps, en attente d’une autopsie devant déterminer les causes de la mort.
Quant aux autres corps, le haut magistrat affirme qu’il revient à la mairie de la ville de payer les frais de gardiennage et d’inhumation, après leurs levées par un magistrat du parquet.
De son côté, le maire de Mbuji-Mayi, Jean Paul Ntambwe Kasanzu, décline cette responsabilité, affirmant n’avoir pas été informé du gardiennage de ces corps par les éléments de la police qui les avaient amenés à la morgue.
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