Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende Omalanga, a affirmé mardi 23 octobre que « le gouvernement de la RDC attend des explications de la part des autorités ougandaises » suite à un rapport de l’Onu qui accuse ce pays d’avoir armé les rebelles du M23 qui occupent une partie de l’Est du territoire congolais.
« Il s’agit pour nous d’établir les responsabilités et d’élucider s’il s’agit d’une implication personnelle de criminels agissant à titre individuel ou d’une action délibérée du gouvernement de ce pays à l’instar de ce qui est établi pour la Rwanda », a-t-il affirmé.
Le dernier rapport des experts des Nations-Unis met en cause non seulement le Rwanda mais aussi l’Ouganda dans la guerre à l’Est de la RDC, accusant Kampala d’avoir fourni un appui important aux rebelles du M23.
Au cours d’une conférence de presse, le porte-parole du gouvernement a aussi affirmé que ce n’était pas la peine de récuser Kampala comme médiateur de la Conférence Internationale sur la Régions des Grands lacs (CIRGL), qui réfléchit actuellement sur une résolution de la crise à l’Est de la RDC.
« Kampala n’est pas médiateur du fait d’une candidature qu’elle aurait posée et qui aurait été acceptée par la CIRGL. Non. Kampala est médiateur en qualité de président en exercice de la CIRGL. C’est un mandat qui se termine en décembre. Il ne faut pas s’agiter. En décembre, le président Museveni ne sera plus président de la CIRGL », a-t-il affirmé.
Les chefs d’Etats et de gouvernements de la CIRGL, dont ceux de la RDC, du Rwanda et de l’Ouganda, se sont réunis lundi 8 octobre pour la quatrième fois à Kampala, en Ouganda, afin de réfléchir sur les moyens de barrer la route à la rébellion du M23, regrettant les avancées de ce groupe armé dans l’Est de la RDC.
Un rapport des experts des Nations unies, non encore publié, accuse l’Ouganda et le Rwanda de soutenir la rébellion du M23, qui sévit dans l’Est de la RDC depuis mai.
Ce rapport, envoyé aux gouvernements rwandais et ougandais pour information, relève que les deux pays continuent de soutenir le M23 sur les plans politique, militaire et logistique.
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