Plus de deux cents soixante-quatre civils dont quatre-vingt-trois enfants ont été arbitrairement exécutés au Sud du Masisi dans la province du Nord Kivu entre avril et septembre 2012, selon le rapport du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’Homme (BCNDH) rendu public mercredi 14 novembre à Kinshasa. Ce document attribue la majorité de ces meurtres au groupe armé Raia Mutomboki et des groupes alliés Maï Maï.
« Nous avons fait un rapport qui documente des exactions très graves commises sur la population civile. Nous avons aussi relevé l’attaque de plus de septante-cinq villages. Ces attaques ont forcé un grand nombre de personnes de quitter leurs habitations mais aussi beaucoup de violations aux intégrités physiques », a déclaré le représentant de la Haute commission des Nations unies aux droits de l’Homme, Scott Campbell.
Il a également dénoncé «l’extrême violence» avec laquelle ces crimes ont été commis, désignant également les Maï-Maï Nyatura comme responsables de beaucoup de meurtres dans le territoire de Masisi. Ces violations des droits de l’homme, a-t-il dit, sont opérées en collaboration avec les rebelles rwandais des FDLR.
Scott Campbell a expliqué que ces actions tirent leurs origines des conflits ethniques liés aux disputes des terres.
« Nous déplorons que des leaders politiques et économiques alimentent ces conflits. Nous recommandons au gouvernent de traduire en justice les responsables de ces actes. Nous nous félicitons tout de même des actions prises par l’auditeur militaire du Nord-Kivu qui a déjà ouvert les enquêtes pour déterminer les auteurs de ces actes », a-t-il ajouté.
Des miliciens Maï-Maï FDC (Force de défense du Congo) ont tué, dimanche 11 novembre, deux hommes qui fabriquaient de la boisson alcoolique traditionnelle dans leurs champs, dans la localité de Ngote à Masisi. Ils ont aussi brûlé plusieurs maisons.
Vendredi 17 août dernier, les miliciens FDC s’étaient affrontés avec ceux de Nyatura dans le groupement Nyamaboko faisant un mort de deux côtés des milices et des blessés parmi les civils.
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