Attaque de l’aéroport de Lubumbashi : une vingtaine de militaires condamnés

Un cargo à l’aéroport de Luano à Lubumbahi. patpozaire.free.fr

Une vingtaine de  militaires de la garde républicaine ont été condamnés le mardi 13 novembre par la cour militaire de Lubumbashi à des peines allant d’une à dix années de prison ferme. Ils étaient poursuivis pour  violation de consignes, désertion et lâcheté devant l’ennemi au cours de l’attaque de l’aéroport de Lubumbashi  par des éléments de la Coordination pour l’organisation du référendum sur l’auto détermination du Katanga (Corak) en février 2011. L’attaque avait fait un mort.

Pour le ministère public, ces militaires ont violé les consignes de garde de l’aéroport international de la Lwano. Ces militaires sont également condamnés pour avoir incité d’autres militaires « à commettre les actes contraires à leur devoir » et à fuir leur poste lors de cette attaque qui a eu lieu dans la nuit du 3 au 4 février 2011.

Les peines varient d’une année à 10 ans de servitude pénale principale plus  le payement des frais d’instances.

Deux officiers, un major et un capitaine, ont écopé des peines plus lourdes de 10 ans de prison. Les peines des autres prévenus varient entre douze mois et  trois ans de servitude pénale principale.

Les prévenus qui avaient déjà passé plus de douze mois en détention et qui ont été condamnés à la même peine seront acquittés après le payement des frais d’instance.

Les deux officiers condamnés à dix ans ont promis d’aller en appel à la haute cour militaire de Kinshasa.

Aucun prévenu n’a été radié de l’armée comme le réclamait le ministère public dans son réquisitoire.

Pendant tout le procès, les avocats de la défense ont contesté les infractions portées à charge de leurs clients, arguant notamment que ces militaires n’étaient pas dotés de moyens nécessaires pour empêcher l’intrusion des assaillants dans les installations de l’aéroport.

Lors de l’évasion massive des prisonniers de la prison de Kasapa en septembre 2011, une dizaine de militaires de la Garde Républicaine arrêtés pour cette attaque s’étaient également enfuis. Ils sont toujours en cavale.

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