Ituri: les opérateurs économiques menacent de ne plus payer la taxe d’entretien des routes

Engins de l’Office des Routes, décembre 2010,Bunia, RDC

Les commerçants qui assurent les échanges commerciaux sur le tronçon routier Iga Barrière-Lopa-Jina, au Nord de Bunia en Province Oriental, menacent de ne plus payer des taxes destinées au Fonds national d’entretien routier (Foner). Ils affirment que l’argent qu’ils payent n’est pas affecté aux travaux de réhabilitation des routes fortement dégradées.

«Nos camions se renversent à tout moment, nous sommes fatigués et nous allons refuser de payer. On ne peut pas continuer à payer l’argent au moment où on ne fait rien sur la route», a dénoncé le président de la Fédération des entreprises du Congo (Fec/Ituri), Constant Bubu Lenga.

Il a également évoqué la route Bunia-Kasenyi vers le Lac Albert où des camions se renversent régulièrement. Il s’est plaint également de la présence des colonnes de camions bloqués sur cet axe routier que les dernières pluies ont contribué à abîmer.

A l’Office des routes (OR), on signale la reprise des travaux sur l’axe Iga-Lopa-Jina, mais l’on déplore l’insuffisance des machines et leur mauvais état.

«Jusqu’ici, nous avons reçu deux camions ben de 20 tonnes qui sont neufs qui travaillent déjà entre Iga Barrière-Lopa. Mais ceux qui étaient déjà arrivés sont affectés sur le tronçon Kisangani-Buta-Bunduki», explique l’ingénieur Nzita Malo de l’Office des routes (OR).

Au Foner, on est embarrassé entre les plaintes jugées fondées des usagers et des contribuables et le peu de matériel de l’Office des routes.

Il y a une semaine, la Fédération des entreprises du Congo (Fec) avait demandé la mise en place d’une gestion collégiale des recettes du Fond national d’entretien routier (Foner) dans le district de l’Ituri. Selon la Fec d’Ituri, le manque de transparence dans la gestion des recettes est l’une des causes qui explique que les routes d’intérêt général dans ce district ne soient pas réhabilitées.

Selon la Fec, la route allant de Bunia à Mahagi est menacée, sur environ 220 Km, par des nids de poule et des bourbiers qui se sont formés à cause des pluies.

Pour le directeur général du Foner, Fulgence Bamaros Lobota, sa structure ne réhabilite pas les routes mais collecte les ressources nécessaires au financement des dépenses d’entretien. Pour entretenir les routes, il faut qu’elles soient déjà en bon état ou déjà réhabilitées.

Lire aussi sur radiookapi.net: