Nouvel an en RDC: débits de boissons bondés à Kindu, marche pour la paix à Bukavu

Des Kinois autour d’un verre, un week-end. Ph. DonJ.

L’ambiance est à la fête dans la ville de Kindu au Maniema en ce premier jour de 2013. Les débits de boissons étaient bondés depuis la veille dans la soirée. Les responsables de la Bralima affirment avoir livré plus de treize mille casiers de bières. Malgré un prix assez élevé, les volailles et les vaches se sont bien vendues.  A l’abattoir de la ville, en plus de vingt vaches offertes par le gouvernement provincial aux fonctionnaires, une centaine de bêtes ont été abattues.

« Cette nouvelle année, nous sommes très contents de la Bralima. Elle nous donne une caisse à 18 000 francs [environ 20 dollars américains] et nous vendons la bouteille à 1 800 francs congolais [Une caisse contient 12 bières] », se réjouit la propriétaire d’un débit de boissons.

La plupart de débits de boissons visités par un reporter de Radio Okapi étaient remplis des jeunes gens qui commandaient la musique de leur choix et ne quittaient presque pas la piste de danse.

Toutes ces réjouissances se sont passées sous l’œil des policiers. Aucun incident majeur n’a été signalé.

Une marche pour la paix à Bukavu

A Bukavu, la communauté Sant’Egidio a organisé une marche pour la paix ce mardi à l’occasion de la journée internationale de la paix initiée par l’église catholique depuis 1968.

La marche qui a réuni deux cents personnes environ était destinée à manifester la solidarité « avec tous ceux qui travaillent  pour la paix au Kivu et dans les Grands lacs ».

Selon Patrick Balemba, responsable de la communauté Sant’Egidio à Bukavu, les manifestants sont partis du monument de la paix vers la cathédrale notre Dame de la Paix, « entonnant des chansons de paix et disant non à la guerre ».

Mais cette marche n’a pas empêché aux habitants de la ville et des autres territoires du Sud-Kivu de fêter le nouvel an.

Les réjouissances populaires ont été organisées dans plusieurs points chauds de la province notamment à Uvira, Shabunda, Walungu, Idjwi et Kamituga. La société civile provinciale, qui a fait état de quelques cas de vols à main armée et des barrières érigées sur certains tronçons routiers par des hommes armés, se félicite cependant de la manière dont la sécurité a été assurée dans la province depuis le réveillon de Noel  par la police, l’armée congolaise et la Monusco.

L’administrateur du territoire de Fizi rapporte qu’un voleur à main armée a été arrêté grâce à une patrouille mixte police-FARDC-Monusco alors qu’il tentait de cambrioler une maison.

Mais la fête a failli tourner au drame à Idjwi dans le village de Kasige où un éboulement de terre a emporté une maison dans la nuit, sans faire de morts.

Globalement, l’ambiance a été festive au Sud-Kivu où les familles ont partagé des repas  agrémentés par des chants. Dans la matinée, les fidèles s’étaient retrouvés dans des églises locales.

Ambiance peu festive à Kinshasa

La ville de Kinshasa ne connaît pas l’ambiance de fête en ce premier jour de 2013. Un reporter de Radio Okapi qui a sillonné dans plusieurs endroits de la  capitale congolaise n’a pas remarqué l’effervescence habituelle aux jours de fête.

Pendant la journée, le centre-ville était plutôt calme. La circulation n’était pas dense. « Aujourd’hui, c’est normal que le climat soit timide parce que ce n’est pas un jour ouvrable », assure une dame accompagnée de ses enfants rencontrée.

Bandalungwa, une des communes les plus chaudes de la capitale, était plus animée que le centre-ville. Les débits de boisson portaient encore les séquelles de la soirée animée de la veille.

Au cours de cette soirée, la police a enregistré trois accidents de circulation qui ont fait deux blessés et de dégâts matériels légers.

Le commandant de la Police de circulation routière dans la ville de Kinshasa, le colonel Mukoma, se félicite de ce nombre réduit  d’accidents pendant une nuit de fête, affirmant que les policiers ont été présents jusque tard la nuit sur plusieurs artères de la ville.

« On a placé nos agents sur toutes les artères à grand trafic. La ville a été subdivisée en deux grandes parties et on a mis des officiers responsables dans chacune de deux parties », a-t-il expliqué.

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