Ituri: la population se plaint de la lenteur des travaux de réhabilitation de la route Ngote - Aru

Une vue de rond point Molard ce 10/05/2011 à Kinshasa, lors des travaux d’élargissement des routes. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

La population du territoire d’Aru en Ituri a dénoncé, ce jeudi 10 janvier, la lenteur dans l’exécution des travaux de réhabilitation de l’axe routier Ngote – Aru mais aussi de la qualité des travaux déjà réalisés par la société ougandaise « Dach Engineering ». Elle a demandé aux autorités de les confier à la Monusco, qui a déployé depuis plus de deux mois les matériels nécessaires. Les responsables de cette société ont rejeté ces allégations, affirmant que  «Dach Engineering» avait déjà réalisé la moitié des travaux, soit plus de 80 kilomètres.

Selon les témoignages des habitants d’Aru, la société ougandaise « Dach engineering » a déjà finalisé les travaux pour 20 kilomètres à partir de la localité de Dibwa. Mais, ils ont indiqué par ailleurs que la qualité de ces travaux laisse à désirer.

« La route est très rétrécie. Ils ont déjà passé plusieurs mois. Mais les travaux n’ont pas encore atteint Djalasiga à 15 kilomètres », s’est plaint un habitant d’Aru.

Le directeur financier de l’entreprise, Odra Azama, a rejeté ces allégations. Il a indiqué que son entreprise avait déjà réalisé la moitié des travaux, soit plus de 80 kilomètres. Odra Azama a précisé :

« On a travaillé pendant quatre mois avant qu’on arrête les travaux. Les travaux ont repris le 7 octobre 2012 à partir de Dibwa. Nous sommes maintenant à 102 kilomètres. Il n’y a donc pas lieu de dire que les travaux ont duré plus d’une année.»

De son côté, la population a plaidé pour que ces travaux soient réalisés par le contingent népalais de la Monusco. En effet, ceux- ci ont déployé une dizaine d’engins tels que  des niveleuses, des chargeurs, des compacteurs et bennes à  Aru depuis 2 mois.

Cette population a accusé l’autorité territoriale et provinciale de refuser de confier ces travaux à la Monusco «pour des intérêts égoïstes.

Le gouverneur ad intérim de la Province Orientale, Arama Ndiama, a réfuté cette accusation. «On ne peut pas accepter de mettre deux souscripteurs à la fois sur un tronçon alors qu’on a pas encore rompu le contrat », a-t-il expliqué.

Ce contrat a été signé par le gouvernement provincial pour un cout total 1, 8 million dollars américains. Il est financé par le Fonds national d’entretien de routes (Foner).

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