Kampala: la partie gouvernementale dit avoir fini avec l’évaluation de l’accord du 23 mars

Une vue de délégués du M23 à Kampala lors des négociations avec le gouvernement congolais (Décembre 2012)

La délégation gouvernementale qui est en pourparlers à Kampala avec les rebelles du M23 a affirmé, vendredi 25 janvier, avoir terminé avec le premier point de l’ordre du jour concernant l’évaluation de l’accord du 23 mars 2009. Kinshasa dit avoir présenté les preuves du respect d’intégration militaire et politique d’anciens rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), parti signataire de l’accord avec le gouvernement congolais.

Cet accord préconisait notamment la reconnaissance des grades des anciens militaires du CNDP au sein de l’armée congolaise, le retour des réfugiés mais également la pacification du Nord-Kivu.

«Nous n’avons plus, nous délégation de la République démocratique du Congo, quelque chose d’autre à faire sur ce premier point. Nous attendons que le M23 [puisse faire] le même exercice avec la médiation, [pour] que cela puisse faire l’objet in fine de la part de la médiation d’une synthèse générale. Donc, sur ce premier point, c’est fini pour nous, nous attendons la suite », a déclaré le député François Mwamba Tshishimbi, membre de la délégation gouvernementale.

Les négociateurs du gouvernement attendent que la partie du M23, qui soutient le contraire, dépose ses preuves à la facilitation.

Les rebelles du M23 sont issus de l’ancien mouvement du CNDP. Lors de la création de leur mouvement, ils revendiquaient l’application de l’accord du 23 mars. Par la suite, le mouvement avait ajouté d’autres points relatifs notamment à l’état de droits, à la sécurité et à la gestion socio-économique du pays.

Mercredi 16 janvier, ils avaient estimé que Kinshasa n’a pas respecté son engagement et ont recommandé «la mise en œuvre actualisée» de cette entente.

Pour mettre fin à ce point de l’évaluation de l’accord du 23 mars, les délégués du M23 doivent travailler avec le secrétariat du facilitateur du dialogue pour terminer leur rapport sur ce premier point.

De son côté, la société civile du Nord-Kivu demande aux deux parties d’accélérer le rythme des travaux, car, estime-t-elle, la population qui subit les affres de la guerre a déjà trop attendu les résultats de ce dialogue.

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