RDC : les Forces acquises au changement veulent un dialogue national d’ici le 16 février

Lisanga Bonganga. Radio Okapi/ John Bompengo

La plate-forme de l’opposition Forces acquises au changement (Fac) réclame la tenue du dialogue national annoncé par le chef de l’Etat d’ici le 16 février prochain. Le modérateur de ce mouvement politique, Lisanga Bonganga, a annoncé, mercredi 30 janvier, le lancement d’une initiative dénommée Mouvement du 16 février pour faire pression sur le président Kabila pour qu’il organise rapidement ce dialogue.

Au cours de son message de vœux à la nation, Joseph Kabila avait promis l’organisation « dès le début de l’année 2013 d’un cadre pour les échanges entre toutes les forces vives de la nation ». Ce cadre d’échanges est censé consolider la cohésion nationale qui, selon le chef de l’Etat, doit permettre de mettre fin à la guerre dans l’Est de la RDC.

Lisanga Bonganga s’est plaint de n’avoir entendu aucun écho d’une quelconque préparation de ce dialogue jusqu’à ce jour.

« Est-ce que vous sentez qu’il y a une petite volonté d’organiser ce cadre d’échange ? Il n’y a rien », a regretté l’ancien député.

Il a appelé « la diaspora, l’opposition politique et les forces vives à se mobiliser pour que ce dialogue national se tienne d’ici le 16 février ».

De son côté, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, s’est réjoui que les Forces acquises au changement s’empressent de participer à une concertation nationale mais il a mis les dirigeants de ce plate-forme en garde contre toute volonté de s’approprier cette initiative du président de la République.

« Pour l’instant, le chef de l’Etat est en train de préparer son initiative. Il n’a pas chargé monsieur Lisanga ou n’importe lequel de nos compatriotes de préparer cela pour qu’il fasse preuve de je ne sais quelle impatience », a-t-il déclaré.

Au début du mois de janvier, les Forces acquises au changement avaient pourtant dénié au chef de l’Etat le droit d’organiser un dialogue national, réclamant l’implication de la communauté internationale.

« Joseph Kabila ne peut organiser autour de lui le dialogue national, puisqu’on ne peut être à la fois problème et solution à ce problème », avait déclaré Lisanga Bonganga, estimant que ce cadre d’échanges sont des «rencontres informelles qualifiées tantôt de cadre de concertation, tantôt de cadre d’échanges, aux contours et contenus flous, dont les recommandations ne sont opposables à personne, comme le groupe consultatif de triste mémoire».

Le Mouvement de libération du Congo (MLC), un autre parti de l’opposition congolaise, a conditionné sa participationà ce dialogue national par la publication préalable d’un agenda.

« On aimerait connaître d’avance de quoi on va parler. Tous les problèmes politiques que nous connaissons, on peut les évoquer là-bas: le renforcement de la démocratie, l’état de droit, la bonne gouvernance, comment mettre en place une armée professionnelle et républicaine », a déclaré récemment le  secrétaire général de ce parti, Thomas Luhaka.

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