Equateur: crise à l’assemblée provinciale, le député Lokondo interpelle la Cour suprême

Henri-Thomas Lokondo, président de l’Union Congolaise pour la Liberté(UCL). Radio Okapi/ Photo John Bompengo

Le député de la Majorité présidentielle Henry-Thomas Lokondo, élu à Mbandaka, appelle la Cour suprême de justice a tranché l’affaire qui oppose un groupe de députés provinciaux au bureau de cette assemblée qu’ils ont destitué. La Cour d’appel de Mbandaka avait réhabilité le bureau déchu. Mais Henry-Thomas Lokondo estime que seule la Cour suprême peut dire le droit dans cette affaire parce que l’arrêt de la Cour d’appel a été contesté. Saisie du dossier, la Cour suprême prévoit d’examiner l’affaire le 25 février prochain.

Vendredi 8 février dernier, la société civile de la province de l’Equateur (Socipeq) et la Nouvelle société civile congolaise (NSCC) ont accusé le chef de l’Etat et le gouvernement central d’être les instigateurs de la crise politique qui paralyse, depuis des mois, l’assemblée provinciale de l’Equateur.

Ces deux organisations de la société civile ont invité Joseph Kabila à prendre acte de la motion de défiance votée à l’assemblée provinciale de l’Equateur pour destituer le gouverneur Jean-Claude Baende. Le vote de cette motion avait été supervisé, quand, par le bureau de l’assemblée qui a ensuite été débouté par la Cour d’appel de Mbandaka.

Réagissant aux accusations de la société civile, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende Omalanga, a indiqué que le gouvernement tient à respecter l’autonomie dont jouit la province de l’Equateur conformément à la constitution.

Lambert Mende estime que la solution à la crise politique de l’Equateur ne peut venir que des autorités de cette province.

«Le gouvernement ne veut pas museler un camp au détriment de l’autre. Il faut qu’ils se mettent tous d’accord, et qu’ils parviennent à une solution», a-t-il recommandé.

Au mois de janvier dernier, la Cour suprême de justice (CSJ) avait notifié au gouverneur de province de l’Equateur, Jean-Claude Baende et au bureau de l’assemblée provinciale que l’examen du conflit qui les oppose est programmé le 25 février prochain.

Selon la cour, les deux parties devront répondre devant la justice sur les incidents qu’ils avaient provoqués au mois de décembre dernier, après le vote à l’assemblée provinciale d’une motion de défiance contre le gouverneur.

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