Le bataillon congolais de la force régionale d’intervention mise en place par l’Union Africaine pour traquer les rebelles ougandais de l’armée de résistance du seigneur (LRA), a été présenté à la population de Dungu (Province Orientale), mercredi 13 février. Cinq cents éléments constituent ce bataillon qui fait partie d’une force régionale qui doit comprendre 5000 hommes. D’autres hommes de troupes de cette force proviendront de l’Ouganda, de la République centrafricaine et du Sud Soudan.
La LRA commet plusieurs exactions au sein de la population civile dans ces différents pays de la sous-région. La force régionale d’intervention qui va la traquer est placée sous le commandement de l’Ouganda.
Le chef d’état-major en charge des opérations de l’armée congolaise, le général Amuli Bahigwa, a exhorté les soldats congolais qui forment ce bataillon à être disciplinés, à respecter les droits de l’homme et les ordres du colonel ougandais Dick Prit Olum. C’est ce dernier qui va diriger cette force régionale.
Outre la neutralisation de la LRA, cette force régionale a reçu pour mission de protéger la population, de sécuriser les axes routiers stratégiques.
En effet, la LRA exploite les richesses naturelles congolaises pour s’auto financer. Mais l’économie des pays concernés est aussi bouleversée à cause de l’insécurité que les rebelles créent sur les routes d’intérêts commerciaux. C’est le cas de la route allant de l’Ouganda au Sud Soudan en passant par Aru, Faradje et Dungu.
Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale, Abou Moussa, et l’envoyé diplomatique de la Commission africaine pour la LRA, Fransisco Madeira étaient présents à cette cérémonie.
Pour rappel, l’Union africaine a inauguré, 24 mars 2012 à Djouba, capitale du Sud-Soudan, une force militaire de 5000 hommes pour traquer et intercepter le chef rebelle ougandais Joseph Kony.
Le leader de la LRA est sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) depuis 2005 pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Son groupe est accusé d’enlèvements d’enfants qui seraient réduits en esclaves (souvent sexuels pour les filles). Les hommes de Koni sont également accusés de nombreux massacres de civils, d’exactions et de nombreuses destructions et de pillages.
Lire aussi sur radiookapi.net: