François Mwamba : «Nous attendons une seule chose du M23 : la cessation des activités militaires»

Munyonyo, cadre qui accueille les pourparlers entre le gouvernement et le M23 à Kampala/ Photo Innocent Olenga-Radio Okapi.

François Mwamba, l’un des six experts du gouvernement congolais aux pourparlers de Kampala avec le M23, estime que la délégation gouvernementale a accompli sa mission. L’évaluation de l’accord du 23 mars et  l’écoute des propositions des rebelles sur les questions sécuritaires et politico-sociales étant finies, selon lui, le gouvernement n’attend plus qu’une seule chose des rebelles : la cessation des activités militaires.

« Nous avons non seulement réagi [aux revendications du M23] mais nous sommes restés conformes à ce que le peuple congolais attendait de nous. Personne ne touchera à la constitution de la République démocratique du Congo. Nous attendons une seule chose aujourd’hui du M23 : la cessation des activités militaires. Ça suffit comme ça. Nos populations ont suffisamment souffert », a déclaré jeudi 14 février à Radio Okapi, François Mwamba qui est resté dans la capitale ougandaise pour conduire jusqu’au bout les pourparlers avec les rebelles alors qu’une bonne partie de la délégation est déjà rentrée à Kinshasa.

« Nous avons à présent terminé l’examen de ces trois points, celui de l’évaluation qui a même fait l’objet d’une conclusion définitive. Sur les trente cinq points considérés il n’y a finalement que quelques points, une douzaine, qui nécessite encore d’être mis en œuvre », a-t-il expliqué.

« S’agissant des points n°2 et n°3, nous avons là aussi remis à la médiation nos conclusions après avoir reçu de la même médiation deux documents portant l’un sur les questions sécuritaires et l’autre sur les questions politiques élaborés par le M23. En ce qui concerne la délégation de la République démocratique du Congo, la mission est accomplie », s’est réjouit François Mwamba.

Dans un document de quatorze pages remis mardi 13 février au facilitateur ougandais, Crispus Kiyonga, la délégation gouvernementale aux pourparlers de Kampala en Ouganda a qualifié plusieurs demandes des rebelles du M23 « d’illégales, d’illégitimes et d’être sans objet ». Au nombre de ces revendications figurent un demande d’annulation des élections de novembre 2011 et l’amnistie des rebelles.

Pour Bertrand Bisimwa, porte-parole du M23, les négociations avec  le gouvernement doivent continuer et aboutir à la  signature d’un accord de paix. 

Le gouvernement congolais et les rebelles du M23 discutent depuis le 9 décembre à Kampala sur l’accord de paix signé le 23 mars 2009 entre le gouvernement congolais et l’ex-rébellion du CNDP. En mai 2012, des officiers de l’armée congolaise issus du CNDP s’étaient mutinés et avaient créé le M23 pour revendiquer la pleine application de l’application de l’accord du 23 mars 2009. Cet accord prévoyait notamment l’intégration des rebelles dans l’armée, la reconnaissance de leurs grades et le retour des réfugiés.

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