RDC: la situation sécuritaire de l’Est sera «en bonne place» dans la session parlementaire de mars

Une vue des députés nationaux et sénateurs congolais au palais du peuple (siège du parlement), ce 8/12/2010 à Kinshasa.

La session parlementaire de mars doit s’ouvrir, ce vendredi 15 mars, à Kinshasa. Une réunion de deux bureaux du Parlement, consacrée à l’ordre du jour de la session, s’est tenue la veille au Palais du peuple. Cette session essentiellement politique, selon des sources parlementaires, devrait se pencher notamment sur la situation sécuritaire dans la partie Est de la RDC.

Le conflit armé qui endeuille les populations de l’Est du pays est accentué par les affrontements récurrents entre les deux factions rivales de la rébellion du M23 et l’activisme d’autres groupes armés. Cette situation va «figurer en bonne place dans les discussions», ont déclaré plusieurs députés interrogés par Radio Okapi.

Ces députés indiquent qu’ils voudraient voir le Gouvernement rendre compte des pourparlers de Kampala et de ses conclusions. Ouvertes depuis le 9 décembre 2012, ces assises se poursuivent encore dans la capitale ougandaise. Elles pourraient devenir compliquées avec la scission actuelle au sein du M23, indiquent des observateurs sur place.

Un seul point, sur les quatre inscrits à l’ordre du jour, a été adopté. Il s’agit de l’évaluation de la mise en œuvre de l’accord de paix signé le  23 mars 2009 à Goma par le gouvernement congolais et l’ex-rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP).

Certains députés estiment même que l’accord-cadre pour le retour de la paix dans l’Est de la RDC, signé le 24 février dernier à Addis-Abeba par onze Etats africains sous l’égide des Nations unies, devrait figurer parmi les sujets à débattre au cours de cette session parlementaire.

Ça sera une occasion pour le gouvernement de convaincre les élus du peuple quant à la pertinence de cet accord qui engage le pays tout entier, ont-ils poursuivi.

Evoquant toujours les matières à examiner au cours de cette session, d’autres députés ont parlé des concertations nationales, préconisées par le Président Joseph Kabila. Une initiative qu’ils qualifient de «capitale», car elle vise, selon eux, à consolider la cohésion nationale. Mais ils veulent que le cadre et le contenu de ces concertations nationales soient bien définis.

La désignation des membres du nouveau bureau de la Commission électorale nationale (Ceni) est également attendue au cours de cette session. L’Assemblée nationale avait adopté, mercredi 12 décembre 2012, le projet de loi qui modifie l’organisation et fonctionnement de cette commission. Le texte adopté doit être promulgué par le chef de l’Etat.

Mais plusieurs ONG et les confessions religieuses de la RDC ont demandé à Joseph Kabila de le renvoyer au Parlement pour un réexamen. Elles estiment que ce texte de loi ne donne pas de garanties suffisantes d’indépendance et d’impartialité à la Ceni.

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