RDC: le Conseil de sécurité de l’Onu sur le point d’adopter la résolution créant la brigade spéciale

Bunagana, Nord Kivu, le 16 mai 2012, les forces spéciales jordaniennes sécurisent le périmètre de déploiement après les affrontements armés entre FARDC et les mutins qui occasionné la fuite de la population en Ouganda voisin malgré le déploiement des casques bleus- Ph. Sylvain Liechtin

Le Conseil de sécurité doit adopter, ce jeudi 28 mars, une résolution qui renforce la Mission de l’Onu pour la stabilisation en RDC (Monusco) et va se prononcer sur la création d’une brigade spéciale d’intervention destinée à combattre les groupes armés dans l’Est de la RDC. Cette force pourrait être dotée d’un effectif d’au moins deux mille cinq cents hommes et sera basée Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, selon des sources onusiennes concordantes.

Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-Moon, reste persuadé que cette brigade spéciale mettra fin au règne des groupes armés dans la région des Kivu.

Des officiers supérieurs et des généraux d’armées de la Tanzanie, de l’Afrique du Sud et du Malawi avaient effectué, mi-mars, un repérage des sites où pourraient être déployées les troupes de la future Brigade internationale d’intervention au Nord-Kivu. L’Afrique du sud, la Tanzanie et le Mozambique sont prêts à lui fournir des troupes.
Mais selon des diplomates contactés par l’AFP, les pays du Conseil qui ont des troupes dans la mission (Guatemala, Pakistan) redoutent des représailles contre leurs Casques bleus, tandis que Russie et Chine soulèvent des objections de principe sur le thème de la non-ingérence.

Renforcée par une “Brigade d’intervention, la Monusco aura désormais pour tâche de “mener des opérations offensives et ciblées”, seule ou aux côtés des forces armées de la RDC pour “stopper le développement de tous les groupes armés, (les) neutraliser et les désarmer”.

Jusqu’à présent, la principale mission de la Monusco était la protection des civils mais elle avait été critiquée pour n’avoir pas réussi à stopper la progression du M23 vers Goma en novembre dernier.

La Monusco se voit également dotée de drones pour surveiller les frontières entre la RDC, le Rwanda et l’Ouganda. Ces deux derniers pays ont été accusés par des experts de l’Onu de soutenir et d’équiper la rébellion du M23, ce qu’ils démentent.

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