La situation sécuritaire est préoccupante au Nord-Kivu, selon l’ambassadeur de l’ONU Nicolas Chapdelaine

Des déplacés fuyant des affrontements dans l’Est de la RDC (Juillet 2012)

A l’issue d’une mission de deux jours effectuée au Nord-Kivu, le diplomate canadien et membre du comité spécial de maintien de la paix de l’ONU, Nicolas Chapdelaine, a qualifié la situation humanitaire et sécuritaire dans cette province de « préoccupante », estimant qu’elle nécessite une action concertée de la communauté internationale.

La délégation de l’ONU s’est rendue au Nord-Kivu pour se rendre compte du travail de la Monusco et des problèmes que connaissent les populations de cette province. Nicolas Chapdelaine a estimé qu’il y a encore de l’espoir pour l’avenir de la RDC, même si beaucoup de défis restent encore à relever.

Cette visite intervient au moment où la Monusco prépare le déploiement de la brigade d’intervention qui a reçu le mandat du conseil de sécurité pour neutraliser les groupes armés dans l’Est de la RDC.

« La Brigade d’intervention est un concept relativement nouveau pour les Nations Unies et c’est quelque chose qui est en réponse finalement à une situation qui est particulière au Congo. Il faut que la mise en œuvre de cette nouvelle partie du mandat de la Monusco se passe dans les meilleures conditions », a indiqué Nicolas Chapdelaine.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a voté jeudi 28 mars la résolution 2098 créant la Brigade d’intervention de la Monusco. Composée de plus de trois mille hommes, cette force est dotée d’un mandat offensif pour traquer les groupes armés opérant en RDC. Son état-major sera basé à Goma et les préparatifs de son déploiement sont très avancés.

 « Je pense que cette visite a été véritablement bénéfique pour que l’on puisse donner un peu plus de compréhension à nos collègues et aux membres de la communauté internationale qui se préoccupent des questions de maintien de la paix et en particulier de l’avenir de la Monusco », a-t-il poursuivi.

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