Katanga: l’ICCN cherche des moyens pour refouler les éléphants ravageurs des champs

Buffles et éléphant dans le parc des Virunga, Nord-Kivu, 2004.

L’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) a sollicité, le week-end dernier, du gouvernement des moyens financiers et logistiques pour déclencher l’opération de refoulement des troupeaux d’éléphants dans les territoires de Malemba Nkulu et Bukama (Katanga).

Des sources locales indiquent que ces pachydermes sèment, depuis plusieurs mois, la terreur dans certains villages de ces deux territoires en ravageant des centaines d’hectares de manioc et de maïs.

Selon les mêmes sources, les villageois ont même déserté leurs habitations fuir les ravages de ces éléphants.

Le directeur technique de l’ICCN, Guy Mbayima, se réjouit du fait que les Forces armées de la RDC (FARDC) ont libéré, il y a deux mois, le couloir de Mbwe, jadis fief des Maï-Maï Bakata Katanga.

Il a indiqué que ces miliciens exploitaient de l’or et faisaient du braconnage dans le secteur du parc Upemba et leur présence rendait difficile le passage des troupeaux d’éléphants.

Il regrette que plusieurs habitations dans le territoire de Malemba Nkulu aient été construites sur le couloir qu’empruntent généralement ces animaux.

Au mois de mars dernier, l’ICCN avait proposé au gouvernement de délocaliser la population du village Mbwe qui se trouve en plein parc national et constitue le couloir écologique obligé des éléphants.

Cette opération pourrait coûter 100 000 dollars américains au gouvernement de la RDC, selon ce responsable de l’ICCN.

Ces pachydermes (une trentaine basée à Butumba et plus de deux cents provenant de Kinkondja) fuient souvent les inondations de leurs marées et quittent le parc pour des terres fermes en quête de pâturage.

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