Kinshasa : le gouvernement veut instituer le contrôle technique obligatoire des véhicules

Des taxis bus de marque Mercedes pour le transport en commun sur le boulevard du 30 juin le 20/04/2012 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta, a inspecté mercredi 15 mai plusieurs sociétés offrant des services de contrôle technique sur les véhicules motorisés à Kinshasa. Selon l’hôtel de ville, il s’agissait, pour le gouverneur, de se rendre compte de leurs capacités et efficacités, en prévision d’une opération de contrôle technique obligatoire de tous les engins roulants qu’il prévoit de lancer à Kinshasa.

«On a compris qu’il y a des véhicules qui roulent mais qui ne sont pas en bon état. Il ya des conducteurs qui n’ont même pas de permis de conduire. Alors, nous devions nous attaquer à ça. On s’est dit : maintenant, pour qu’un véhicule roule dans la ville de Kinshasa, il faut un certificat de contrôle technique», a expliqué le gouverneur André Kimbuta.

Le gouverneur explique qu’un guichet unique sera placé dans la centrale de contrôle technique qui sera sélectionnée.

«Vous venez avec votre véhicule, il passe au contrôle technique. On vous donne la vignette du contrôle technique. Dès que le contrôle technique est satisfaisant, on emmène votre véhicule à côté du guichet. Et sur place, vous devez payer votre assurance, votre attestation de transport, votre plaque d’immatriculation, comme ça se fait partout au monde», a-t-il précisé.

Par rapport aux véhicules Mercedes 207, indexés pour être à la base de plusieurs accidents de circulation à Kinshasa, André Kimbuta reconnaît qu’ils «embêtent » le gouvernement.

«Si nous décidons «plus de 207», il y a des taxis bus qui répondent aux conditions. On s’est dit, on va méthodiquement. Puisque nous devons protéger nos concitoyens, nous nous attaquons aux causes profondes», a-t-il dit.

Un grave accident impliquant une Mercedes 207 à Kinshasa avait causé la mort de 28 personnes vendredi 3 mai dernier. Le véhicule qui roulait en excès de vitesse a fini sa course dans la rivière Kalamu.

Ce drame avait fait resurgir la question de la sécurité des personnes dans les véhicules de transport en commun dans la capitale congolaise.

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