RDC: les opposants se regroupent au sein d'un Front commun

Vital Kamerhe (au centre) entouré des membres de l’opposition, lundi 17 janvier 2011 au quartier général de la Monusco.

Les membres de l’opposition politique congolaise se sont réunis mardi 21 mai à Kinshasa autour d’une structure dénommée « Front commun de l’opposition » (FCO). Cette coalition, créée en prévision des concertations nationales annoncées par le chef de l’Etat, est constituée notamment par le groupe parlementaire UDPS, l’UNC de Vital Kamerhe, l’UFC de Kengo wa Dondo, les Libéraux de Gilbert Kiakuama et les Forces acquises au changement (FAC). Le MLC de Jean-Pierre Bemba ne fait pas partie de cette structure.

Il s’agit, selon les opposant congolais de « promouvoir un dialogue politique transparent et sans exclusion entre les parties prenantes congolaises susceptibles de favoriser la réconciliation et la démocratisation (…) ».

Analysant l’application de l’accord-cadre d’Addis-Abeba, les opposants congolais estiment que ce texte ne connaît pas d’avancées significatives depuis sa signature le 24 février dernier.

Le président de l’Union pour la nation congolaise (UNC), Vital Kamerhe promet, au nom du FCO, de faire part de « ce constat amer » au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, attendu à Kinshasa ce mercredi 22 mai.

 «Nous allons lui faire remarquer les engagements pour la RDC, pour les Etats de la région et pour la communauté internationale. Notre constat est amer parce qu’il n’ya pas d’avancées significatives dans tous les axes qui avaient été épinglés par l’accord cadre d’Addis-Abeba », a déclaré Vital Kamerhe.

Onze chefs d’Etat africains avaient adopté cet accord en février dernier sous l’égide des Nations unies. Ces dirigeantss’étaient engagés à soutenir le retour de la paix dans l’Est de la RDC en proie à des conflits armés depuis plus de deux décennies.

Vital Kamerhe a également déploré «l’installation timide» de la Brigade d’intervention de la Monusco dans l’Est de la RDC.

«Sur le plan de la solution politique, on ne voit rien venir; sur le plan diplomatique, il n’y a aucun mécanisme qui a été mis en place conformément à cet accord cadre d’Addis-Abeba », a-t-il conclu.

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