Nord-Kivu: la société civile se dit déçue « du bref passage » de Ban Ki-Moon à Goma

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, à sa descente d’envoi à l’aéroport de Ndjili à Kinshasa le mercredi 22 mai 2013 (Photo John Bompengo)

La société civile du Nord-Kivu se dit « profondément déçue du bref passage » de Ban Ki-Moon, à Goma, chef-lieu de la province. Son président, Thomas-D’acquin Mwiti, a estimé  vendredi 24 mai que le secrétaire général de l’Onu devait recevoir les différentes couches de la population pour mieux comprendre la situation qui prévaut dans cette province en proie aux groupes armés depuis plus de deux décennies.

« Il a écouté certaines personnes dont le gouverneur de province. Il n’a pas réservé assez de temps pour écouter les gens et comprendre la situation», a déclaré le président de la société civile du Nord-Kivu.

De leur côté, les femmes ont salué le passage de Ban-Kin Moon mais elles exigent l’opérationnalisation «sans délai » de la brigade d’intervention de la Monusco.

«La brigade n’a pas droit à l’échec. Nous voulons qu’elle travaille aux côtés des FARDC pour qu’il y ait une réussite sinon ca serait un complot et nous disons non à la balkanisation », a déclaré la présidente de collective des femmes du Nord-Kivu, Gogou Kavira.

Pour leur part, les jeunes ont émis le vœu de voir le secrétaire général de l’Onu s’impliquer «personnellement » dans la matérialisation de l’accord-cadre d’Addis-Abeba signé par onze pays africains et censé restaurer la paix dans l’Est de la RDC.

« Nous comptons beaucoup sur son implication personnelle. Si les choses n’avancent pas ca sera d’abord l’humiliation des Nations unies avant d’être l’humiliation de la RDC », a souligné le président du Comité provincial des jeunes, Guy Kibira N’doole.

Ban Ki-Moon s’est rendu le jeudi à Goma. Il est en tournée dans la région des Grands Lacs  dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord-cadre d’Addis-Abeba.

A l’étape de Kinshasa, il a rencontré les autorités congolaises notamment le chef de l’Etat, le Premier ministre et les présidents de deux chambres du Parlement.

A son arrivée en RDC, le mercredi, il a déclaré être venu « exprimer notre solidarité avec la population», se disant optimiste quant à la pacification de l’Est du pays.

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