Katanga: les Maï-Maï Bakata Katanga ont brulé 13 femmes à Lwelakalunga

Les miliciens Bakata Katanga, ce samedi 23 mars, au siège de la Monusco/Lubumbashi/Ph.Radio Okapi.

Les Maï-Maï Bakata Katanga ont brulé, il y a une semaine, treize femmes après les avoir enfermées dans une maison en paille dans la localité de Lwelakalunga, en territoire de Manono (Katanga). L’ONG Voix des minorités indigènes affirme que huit de ces treize femmes tuées étaient enceinte.

Selon les mêmes sources, plusieurs autres habitants de cette localité étaient blessés les uns par balles et les autres par des flèches et ils ont actuellement trouvé refuge dans la brousse.

L’Ong Voix des minorités indigènes appelle les autorités à prendre leur responsabilité.

Le président de cette organisation citoyenne, Georges Mbuyu, craint que cette attaque de Bakata Katanga se généralise entre les communautés de cette contrée:

«Les pygmées de cette contrée se mobilisent et ils ont pris des flèches. Mêmes les pygmées de Kalemie commencent à aller vers Manono. Il faudrait qu’on arrête cette hémorragie et que le pire ne puisse pas arriver».

Informé de ces atrocités, le commissaire de district de Tanganyika, Moïse  Koni Ngoie, se dit très préoccupé et il annonce un mouvement des militaires, déployés dans le secteur de Fatuma à 120 km au Sud-Ouest de Kalemie, vers la localité de Lwilakalunga.

Il condamne et appelle à l’interpellation du chef de cette localité cité par plusieurs sources locales pour son rôle joué dans ce drame.

Des témoins qui ont mis une semaine pour atteindre Kalemie parlent d’une attaque ayant ciblé les membres de la communauté de pygmées du secteur de Lwilakalunga.

Des députés provinciaux élus du Nord Katanga avaient indiqué, début avril dernier, que la misère favorise l’émergence des groupes armés dans cette contrée, en proie à l’insécurité.

Ces députés provinciaux élus dans les circonscriptions du Nord Katanga s’exprimaient au cours d’une plénière tenue à l’Assemblée provinciale du Katanga.

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