Kampala: le M23 exige des discussions sur la sécurité et la bonne gouvernance en RDC

La ville de Munyonyo commonwealth en Ouganda

La délégation du M23 est déjà à Kampala pour la reprise des pourparlers avec le gouvernement. Selon son porte-parole, il faut finir les trois points restés en souffrance: la question de la sécurité, du social et de la bonne gouvernance et enfin la question du mécanisme de vérification et de contrôle des frontières.

Sur place à Kampala, la délégation du M23 a même tenu une conférence de presse, dimanche 9 juin, pour confirmer son engagement dans ce dialogue. Pour le mouvement rebelle, ce retour dans la capitale ougandaise vise à parachever les discussions là où elles étaient arrêtées.

Le M23 attend donc du gouvernement «l’expression d’une volonté pour clore ces discussions». Par ailleurs, pour le M23, la question de retour des réfugiés et des déplacés de guerre devrait également être traitée.

En même temps, il demande au gouvernement congolais de déclarer la partie Est du pays une “zone sinistrée “. Ce qui permettra la mise à disposition des moyens conséquents pour son développement de cette partie, en proie à des rébellion et milices locales et étrangères.

Enfin, le M23 pense que le gouvernement porte la responsabilité de ce qui se passe maintenant dans l’Est, parce qu’il n’accepte pas jusque-là de signer un cessez-le-feu.

Pour sa part, le coordonnateur du mécanisme de suivi de l’accord d’Addis-Abeba, François Muamba, a indiqué, vendredi dernier, que la délégation gouvernementale «est toujours à Kampala».

Cette  déclaration contraste avec ce qu’il avait affirmé, le 17 mars, en qualité d’expert du gouvernement à ces pourparlers. Il avait alors indiqué que sa délégation était rentrée à Kinshasa sur demande du chef de l’Etat pour une consultation afin de déterminer une nouvelle feuille de route des négociations.

François Muamba a, par ailleurs, demandé au M23 de créer des conditions nécessaires pour clore ces pourparlers. « Il ne s’agit pas pour nous de retourner à Kampala pour faire des discussions interminables. Il serait bon que la médiation nous propose en trois ou quatre jours une bonne formule pour clôturer cette affaire », a-t-il affirmé.

Les pourparlers entre les deux parties, entamés le 9 décembre 2012, sont au point mort depuis mars dernier. Avant de se séparer, les deux parties avaient adopté le premier point à l’ordre du jour relatif à l’évaluation de l’accord de paix conclu, le 23 mars 2009 à Goma, entre le gouvernement et l’ex-Congrès nationale pour la défense du peuple (CNDP).

Lors de la reprise des négociations au mois de janvier 2013 entre les deux parties, le gouvernement n’avait souhaité dialoguer que sur cet accord ; sans aucune incidence sur les institutions issues des élections de novembre 2011.

De leur côté, les rebelles du M23 avaient sollicité un dialogue ouvert aux autres forces politiques républicaines. Ils avaient notamment proposé de parler des questions politiques et juridiques ayant trait à la défense et à la sécurité, à l’économie, aux finances, au social et au développement.

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