Province Orientale: recrudescence des violences sexuelles contre des mineures à Isangi et Basoko

Un couple se radant à la maison communale de Selembao le 18/03/2013 à Kinshasa avec leur enfant de 3 ans qui a été violé par un homme de 40ans arrêté par la police. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Les territoires d’Isangi et Basoko, situés respectivement à 125 et 250 km à l’ouest de Kisangani dans la Province Orientale, connaissent une montée de cas de violences sexuelles contre les filles mineures. Depuis le début du mois, quinze cas ont été enregistrés, ont indiqué mardi 18 juin, des responsables de la société civile locales. Ce chiffre représente la moitié des cas répertoriés pour toute l’année 2012.

 

Selon le président de la société civile de Basoko, l’impunité des auteurs de ces actes est à la base de cette augmentation.

Le dernier cas de violence sexuelle remonte à mardi dernier à la cité d’Isangi. D’après la société civile, une fille âgée d’environ quatorze ans a été violée par un homme d’environ trente ans.

Les parents de la victime affirment que leur fille a été traumatisée. Elle est soignée à l’hôpital général de référence d’Isangi, selon des autorités de la zone de santé.

Les organisations de défense de droits humains font état de cinq autres filles violées, la semaine dernière, dans la cité de Basoko. Parmi elles,  une mineure de moins de treize ans abusée par un garçon de vingt-cinq ans. Une dizaine d’autres cas continuent à être gérés dans les familles, déplorent ces organisations.

L’année dernière le district sanitaire Tshopo – Lomami avait enregistré 28 cas de violences sexuelles avec traumatismes. Les victimes avaient été soignées dans les hôpitaux et centres des zones de santé d’Isangi et Basoko.

Pour la société civile d’Isangi, la banalisation des actes de violences sexuelles et l’ignorance de la loi sur les violences sexuelles justifie cette situation. A Basoko, la société civile déplore plutôt l’impunité dont bénéficient les auteurs de ces actes.

Pour le commandant de la police à Isangi, tous les cas enregistrés auprès des OPJ sont transférés au parquet.

De son côté, l’administrateur du territoire d’Isangi dit avoir enregistré seulement un seul cas, il y a deux semaines. Il s’agit du cas d’une fille violée par deux garçons. Selon lui, certains parents de filles victimes de violences sexuelles revoient souvent à la baisse l’âge de leurs enfants.

Lire aussi sur radiookapi.net: