Beni : la Monusco promet de renforcer ses patrouilles pour mettre fin à l’insécurité

Le lieutenant-général Carlos Alberto Dos Santa Cruz, chef d’Etat-major des forces armées de la Monusco (Juin 2013)

Le général Carlos Alberto Dos Santos, commandant de la force de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco), a affirmé que le but de sa présence à Beni (Nord-Kivu) est de contribuer à mettre fin à la recrudescence de l’insécurité. En mission de service dans cette région, il a annoncé mardi 9 juillet le renforcement des patrouilles des casques bleus dans cette ville et ses environs.

« Beaucoup de groupes armés se disent « groupes armés », mais ce sont des groupes de criminels qui font de mauvaises choses, beaucoup de crimes contre la population », a déclaré le commandant de la force de la Monusco.

Le général Carlos Alberto Dos Santos a aussi annoncé la création d’une structure d’information avant une éventuelle opération militaire contre les groupes armés actifs à Beni.

Il a ajouté que sa mission vise également à évaluer la situation à Beni « afin de prendre n’importe quelle action nécessaire pour la protection de la population ».

« Nous allons structurer notre centre d’information, intensifier nos patrouilles et obtenir d’informations pour aller directement contre les criminels », a-t-il poursuivi.

La visite à Beni du commandant de la Force de la Monusco intervient dans un climat d’insécurité caractérisée par la recrudescence des enlèvements des civils et des attaques des positions des Forces armées de la RDC par les rebelles ougandais de l’ADF Nalu ou les Maï-Maï.

Abordant la question des menaces du Mouvement du 23 mars (M23) d’attaquer la ville de Goma, le général Carlos Alberto Dos Santos est ferme :

« Les casques bleus de la Monusco sont prêts à défendre la ville de Goma. Maintenant nous allons défendre Goma. Nous avons la logistique, nous avons les forces, nous avons tous les outils et nous allons utiliser tous les moyens qu’il faut », a affirmé le commandant de la force de la Monusco.

Après sa création au mois de mai 2012, le mouvement rebelle du M23 avait occupé la ville de Goma pendant dix jours (du 21 novembre au 1er décembre 2012). Ils avaient exigé et obtenu du gouvernement de la RDC des négociations, lesquelles ont débuté le 9 décembre. Elles sont au point mort après la scission du M23 en deux ailes.

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