Sud-Kivu : affrontements entre FARDC et miliciens Maï-Maï à Baraka, 4 morts

Des militaires congolais en patrouille à Goma (Photo Monusco)

De violents combats à l’arme lourde et à la mitraillette ont opposé ce mardi 13 août tôt dans la matinée les Forces armées de la RDC (FARDC) aux combattants du groupe Maï-Maï Yakutumba dans la cité de Baraka en territoire de Fizi (Sud-Kivu). Des sources militaires et civiles avancent un bilan provisoire de quatre miliciens tués et cinq civils blessés par balle. Les militaires auraient récupéré une arme AK-47 des mains des assaillants qui ont incendié une voiture militaire.

Les combats ont commencé vers 4 heures locales du matin. Des sources locales indiquent que le chef milicien Yakutumba à la tête d’un groupe d’une vingtaine de combattants a lancé l’attaque contre le siège de l’Etat-major de l’armée ainsi que les résidences du commandant local des FARDC et de son adjoint.

Certains assaillants venaient de la brousse et d’autres sortaient des habitations sur place à Baraka, affirment les mêmes sources.

Après plusieurs minutes des combats, les miliciens ont réussi à libérer une dizaine de leurs combattants arrêtés le vendredi 9 août dernier après des accrochages avec les FARDC à 12 km au sud de Baraka.

Mais les miliciens n’ont pas réussi à prendre le contrôle du dépôt d’armements qu’ils ont également attaqué.

Le commandant second du 1004e régiment, le colonel Anaphos Baburwa, affirme que les assaillants ont été repoussés vers les collines au bout de trois heures de combat.

L’officier indique que ses troupes ont réussi à récupérer trois militaires capturés le vendredi dernier par les assaillants et qui étaient dans le groupe ayant attaqué la cité. A en croire la même source, dans leur fuite, les Maï-Maï ont abandonné une mallette qui contiendrait « des documents secrets » du groupe Yakutumba.

Selon le commandant de la 10e région militaire, le général major Pacifique Masunzu, la milice de Yakutumba voulait occuper la cité de Baraka pour peser lors des négociations avec le gouvernement congolais.

En début d’après-midi, les combats se poursuivaient encore dans les collines qui surplombent Baraka.

Dans la cité, les habitants sortent timidement de leurs maisons. Plusieurs routes qui y conduisent sont barricadées par les militaires FARDC.

Les contingents pakistanais de la Monusco multiplient les patrouilles, demandant aux habitants de limiter leurs mouvements.

Le commandant de la base de la mission onusienne à Baraka a appelé tous les chefs de groupements, villages et localités de faire passer le même message à la population.

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