Nord-Kivu: les FARDC récupèrent plus de 1000 engins non explosés à Kibati

Caisses des explosifs et des minutions dans un dépôt d’armes à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Les Forces armées de la RDC (FARDC) affirment avoir récupéré, du lundi 2 au mercredi 4 septembre, plus de 1000 engins non explosés abandonnés par des rebelles du M23 dans la zone de Kibati-Kanyaruchinya (Nord-Kivu). Le Centre de coordination de la lutte anti-mines des Nations unies (UNMACC) indique qu’il s’agit notamment de 7 roquettes, 26 obus et d’autres munitions. L’UNMACC nettoie cette contrée de ces engins et appelle la population déplacée qui veut  rentrer chez elle à plus de prudence.

Le responsable de l’UNMACC chargé du déminage dans cette zone a reconnu que la situation est préoccupante dans la zone de Kibati-Kanyaruchinya où, selon lui, les engins non explosés présentent un danger pour la population.

«Les personnes qui tentent de regagner leurs villages dans cette contrée sont appelées à ne rien toucher et à la vigilance. Tout objet inconnu découvert au champ ou au village doit être signalé aux policiers ou militaires», a-t-il recommandé.

Des signaux ont été placés dans les endroits à risque pour éviter que la population ne soit exposée à un danger.

De son côté, le ministre provincial de l’Intérieur du Nord-Kivu, Valéry Mbaluturande a indiqué qu’il est en train d’évaluer les besoins et la situation en vue de déterminer une assistance.

La RDC a enregistré, de 2002 à 2012, 2 458 victimes de mines antipersonnel, selon le Centre congolais de lutte anti-mines gouvernement (CCLAM).

En RDC, les premières mines anti-personnel étaient enfouies au sol au lendemain de l’accession du pays à l’indépendance avec les vénements de la sécession du Katanga.

La situation a empiré avec les conflits armés que connait le pays depuis 1996, année où l’Alliance des forces démocratiques pour la libération (AFDL) avait lancé la guerre qui avait abouti sept mois plus tard à la chute du régime du maréchal Mobutu.

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