Lubero: une journée de deuil pour protester contre l’insécurité au Nord-Kivu

Un milicien Maï-Maï manipulant son arme dans une brousse à Beni (Nord-Kivu). Ph/Droits Tiers.

La population du chef-lieu du territoire de Lubero au Nord-Kivu a observé une journée de deuil ce mardi 10 septembre, initiée par des organisations de la société civile locale. Cette action visait à protester contre les conséquences de la guerre dans la ville de Goma et dans le territoire de Nyiragongo mais aussi contre l’insécurité à Lubero. 

Des cultes d’action de grâce ont été organisés le mardi dans la matinée dans différentes églises dans la cité de Lubero. Une quête en nature a été également organisée à l’occasion, et les biens collectés remis aux militaires. Les activités ont repris timidement en fin de la matinée, selon le président de la société civile de la cité de Lubero, Hilaire Kamavu.

«La société civile noyau de Lubero s’est alliée aux noyaux de Beni, Oicha ainsi que la société civile de Goma pour qu’en tout cas on puisse mettre entre les mains du bon Dieu cette situation de sécurité précaire au niveau de la province du Nord-Kivu», a-t-il expliqué.

Depuis plusieurs années, cette province de l’Est de la RDC est en proie à l’insécurité orchestrée par de nombreux groupes armés tant nationaux qu’étrangers. La situation humanitaire s’est davantage dégradée, depuis mai 2012, à la suite des affrontements récurrents entre lesFARDC et la rébellion du M23.

Hilaire Kamavu a aussi dénoncé le regain d’insécurité dans la cité de Lubero, perpétrées par des hommes à mains armées.

«Ces derniers s’infiltrent dans des maisons des particuliers la nuit. Les sentiers qui mènent aux champs sont barricadés par des hommes armés», a-t-il témoigné.

La même source a accusé le groupe Maï-Maï Oscar actif dans le secteur de Masereka d’être à la base de cette situation. «Ce groupe extorque les biens de la population et nous nous souhaitons que notre armée puisse l’inquiéter et le neutraliser», a poursuivi Hilaire Kamavu.

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