Kinshasa : Bufalo Nkaki condamné à mort pour viol et meurtre de Daniella, 11 ans

Une vue du palais de justice de Kinshasa, ce 7/12/2009. Radio Okapi / Ph. John Bompengo

Le tribunal de grande instance de Kinshasa Gombe a condamné Bufalo Nkaki Kialungila à 20 ans de prison pour viol de Daniella, 11 ans. Il écope également de la peine capitale pour le  meurtre de cette fillette. Le verdict a été prononcé lundi 23 septembre après un jugement en flagrance. La petite Daniella avait été retrouvée morte mercredi 19 septembre à Kinshasa dans la commune de Kintambo non loin du domicile du condamné.

Les parents de la petite Daniella n’avaient plus reçu de ses nouvelles depuis mardi dernier dans la soirée. La dernière fois qu’elle est sortie de chez elle, elle se rendait à son école. Elle n’est jamais revenue. Alertée, la police s’était mise à sa recherche. Elle a retrouvé la petite sans vie le lendemain de sa disparition dans une maison en chantier à Kintambo.

Les premiers éléments de l’enquête avaient permis de placer en tête de liste des suspects : Buffalo Nkaki Kialungila, quinquagénaire, ancien pratiquant des arts martiaux et vigile dans un comptoir d’achat de diamant de la place.

Les camarades de classe de Daniella l’avaient vu appeler leur amie la veille de sa disparition au moment où elles revenaient de l’école. D’autres témoins ont appuyé cette affirmation. La police n’a pas eu besoin d’interpeller le suspect puisqu’il s’est rendu lui-même à la police criminelle du camp Lufungula. Mais il a nié toute la responsabilité dans cette affaire.

Lors de l’audience, il a continué à plaidé non coupable.

« Je connais la fillette, parce que je la vois au quartier mais je ne connais ni les tenants, ni les aboutissants de cette affaire », a-t-il dit devant les juges.

La sentence prononcée lundi mardi a été saluée par l’assistance et la partie civile. La défense promet d’aller en appel. Elle a qualifié ce procès de politique du fait de la présence de certains ministres et de nombreux députés.

La ministre du Genre, Famille et Enfant, Géneviève Inagosi, la vice-ministre de la Justice, Maguy Sakina Binti et des élus de Kinshasa ont assisté au procès.

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