Monusco : restructuration et redéploiement annoncé du personnel dans l’est de la RDC

Le général Wafy Abdallah, chef UNPOL Monusco le 20/2/2013 à Kinshasa, lors de la conférence de l’Onu. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

«Nous allons essayer d’accroitre notre présence dans les parties de la RDC touchées par le conflit: les deux Kivu, le Nord-Katanga et l’Ituri», a affirmé vendredi 11 octobre le général Abdallah Wafy récemment nommé représentant spécial adjoint du secrétaire général de l’Onu en charge de la partie Est de la RDC. S’exprimant ainsi au sujet de la restructuration de la Monusco, il a indiqué qu’une partie du personnel de la mission onusienne va être réaffectée dans les villes de l’Est de la RDC.

« Cette restructuration vise à appuyer les efforts de l’Etat congolais dans la restauration de l’autorité de l’Etat, la protection des populations civiles et le soutien aux institutions nationales en pleine exécution de notre mandat », a expliqué Abdallah Wafy. Il précise que c’est sur demande du Conseil de sécurité de l’Onu, dans sa résolution 2098, et des autorités congolaises que ce réaménagement s’effectue.

Le général Abdallah Wafy qui aura pour base d’opération la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, précise:

« La résolution 2098 en son paragraphe 19 stipule que le Conseil de sécurité décide que la Monusco renforcera la présence de ses composantes militaires et civiles et de police dans l’Est de la RDC; et réduira dans toute la mesure du possible, pour la mise en œuvre de son mandat sa présence dans les zones qui ne sont pas touchées par les conflits, en particulier Kinshasa et l’Ouest du pays, notamment en mettant en œuvre les mécanismes des coordonnateurs de zone des Nations unies et le concept du bureau modèle ainsi qu’en nommant d’autres coordonnateurs de zone de l’Onu et en créant d’autres bureaux conjoints de Nations unies».

«Mais pour protéger la population civile, nous devrions être là où ces populations sont malmenées, là où il y a des viols, des atrocités, des atteintes des droits de l’homme, pour protéger et constater et faire rapport pour que les auteurs de ces violations soient condamnés et sanctionnés», a ajouté le nouveau représentant adjoint du secrétaire général de l’Onu en charge de la partie Est de la RDC.

Il indique qu’en l’état actuel des choses, aucune décision n’est encore prise. «Tout se fait à travers un processus de réflexion, et des consultations avec les autorités congolaises, les agences onusiennes et les staffs Monusco pour voir comment matérialiser cette décision», a conclu Abdallah Wafy.

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