Kinshasa : les débits de boisson ont pris la place du village de la Francophonie

Le stand de la Coopération française au village du XIVe sommet de la francophonie le 9/10/2012 au stade des martyrs à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Bâti sur une superficie de 64 000 m², le village de la Francophonie érigé au stade des Martyrs de Kinshasa est actuellement occupé par des tenanciers des débits de boissons. Ouvert le 9 octobre 2012 pour présenter la diversité culturelle des pays membres de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) à l’occasion du sommet de Kinshasa, ce site semble avoir dévié de sa vocation première.

Le village de la Francophonie, ou ce qui en reste, compte cent onze stands de dimensions différentes. L’espace est actuellement occupé par plusieurs des débits de boisson juxtaposés comme dans les kermesses organisées à Kinshasa pendant la période de grandes vacances.

Des associations féminines, des personnes vivant avec handicap et bien d’autres ont aussi une représentation dans cet espace.

Le village de la Francophonie présenté en octobre 2012 comme un espace convivial était ouvert au public pour lui faire découvrir le monde de la Francophonie et sa riche diversité.

Certains Kinois interrogés estiment que ce village devrait préserver sa vocation première :

« L’objectif du village, ce n’est pas ce que nous sommes en train de vivre maintenant. Ça devrait rester comme ça pour les expositions, on ouvre pendant une période, les gens passent à l’exposition. Donc, c’est un village qui devrait rester un village touristique ».

Le village de la Francophonie était subdivisé en quatre zones : institution, commerce, culture et exposition et gastronomique. Il a tour à tour changé d’appellation : village de Noël en décembre 2012, village d’exposition pour la femme congolaise en mars 2013, Kermesse de juillet au cours de la même année, avant de servir pour les bars.

Ceux qui prennent du bon temps à cet endroit actuellement, eux, ne demandent qu’une chose :

« Il y a des terrasses, c’est bien mais le problème c’est qu’on n’a pas des toilettes. C’est pénible », déplore un tenancier de bistrot qui envoie ses clients uriner dans la nature faute de latrines appropriées.

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