RDC: le gouvernement appelé à mettre fin à l’activisme des groupes armés en Ituri

Des femmes candidates aux législatives 2011, lors d’un atelier de formation au Pnud le 26/09/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Les associations féminines appellent le gouvernement congolais à mettre fin à l’activisme des miliciens de la Force de résistance populaire en Ituri (FRPI) de Cobra Matata, en territoire d’Irumu et des rebelles fidèles à Paul Sadala alias Morgan, à Mambasa, en Ituri (Province Orientale).

Elles ont lancé cet appel, samedi 19 octobre, au cours d’une journée de réflexion sur l’appropriation du plan d’action national de la RDC sur la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l’Onu, relative à la paix, sécurité et protection des droits de la femme.

Le chef bureau Genre, Famille et Enfants, à Bunia, Marie-Louis Uronya Fwanuti, a indiqué que l’existence des groupes armés freine l’avancement du processus d’appropriation de la résolution 1325 dans cette contrée.

La milice FRPI et les hommes de Morgan sont accusés de perpétrer plusieurs exactions (viols, violences, tueries) contre les femmes en Ituri.

«Nous demandons au gouvernement de restaurer la paix en Ituri et de faire participer la femme à ce processus de restauration de la paix qui lui permettra de s’approprier la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l’Onu», a indiqué Marie-Louis Uronya Fwanuti.

Une trentaine de femmes ont pris part à cette journée qui a été organisée dans la salle des réunions de l’ONG Association des Mamans anti-Bwaki (AMB) et grâce à l’appui de la section Genre et Famille de la Monusco.

Au terme d’une mission en Ituri, il y a une semaine,  le vice-Premier ministre en charge de la Défense, Alexandre Luba Ntambo, avait loué les efforts des Forces armées de la RDC (FARDC) dans la  restauration de l’autorité de l’Etat en territoire d’Irumu, en Ituri (Province-Orientale).

Selon lui, toutes les localités qui étaient occupées par les miliciens de la FRPI sont désormais sous contrôlées des FARDC.

Alexandre Luba Ntambo avait, par ailleurs, demandé à la population locale de se désolidariser de ces miliciens pour une paix durable dans la région. De son côté, le chef de la Monusco a jugé inacceptable que des parties de la RDC soient occupées par des groupes armés.

Le vice-Premier ministre chargé de la Défense avait toutefois reconnu que l’insécurité persiste dans d’autres territoires de l’Ituri, mais il s’était dit confiant.

«Je crois que le sentiment général est une satisfaction et nous allons continuer les opérations pour sécuriser totalement le district», avait-t-il affirmé.

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