Sud-Kivu : les FARDC prêtes à accueillir les groupes armés qui se rendent

Des miliciens du groupe Bakata Katanga lors de leur reddition au bureau de la Monusco/Lubumbashi, samedi 23 mars 2013 Ph. Kabena

« Les portes sont grandement ouvertes à tout combattant congolais qui cherche à servir le pays sous le drapeau ou se faire démobiliser. Et toutes les conditions d’accueil sont réunies », a affirmé mercredi 20 novembre le général Pacifique Masunzu, chef de la 10e région militaire au Sud-Kivu. Il a indiqué que cet appel s’adresse particulièrement aux déserteurs de l’armée citant notamment Albert Kahasha  dit Foka Mike (chef de la milice Raïa Mutomboki) et Daniel Maheshe du groupe Raïa Mukombozi. Ce dernier a djà annoncé sa reddition dans les médias.

Depuis la défaite fin octobre de la rébellion du M23, des annonces de reddition se multiplient au Nord-Kivu et au Katanga.

Le colonel déserteur Albert Kahasha dit Foka Mike dirige encore la milice Raïa Mutomboki, un groupe armé Maï-Maï qui sévit dans le territoire de Shabunda. Cette milice est rivale à celle de Raïa Mukombozi qui a annoncé mardi sa reddition. Les deux groupes se disputaient depuis quelques années, le contrôle des carrés miniers au détriment de la population civile. Mais depuis mardi, ils discutaient entre eux à Bamuguba sud pour évoquer une éventuelle intégration de leurs hommes au sein de l’armée.

Si le Raïa Mukombozi a formellement annoncé avoir déposé les armes, pour le Raïa Mutomboki d’Albert Foka Mike cela n’est encore qu’une intention. Le commandant de la 10e région militaire a instruit son représentant à Nzibira de se déplacer vers la localité de Chulwe dès ce mercredi matin pour vérifier si Albert Foka Mike et les combattants étaient prêts à concrétiser leurs intentions.

L’Etat-Major de Raïa Mukombozi pour sa part se trouve déjà à Issezya dans le territoire de Shabunda. Il sollicite un passage apaisé auprès du commandant FARDC du 1002e régiment basé à Nzibira dans le territoire de Walungu.

Les membres de la coordination de ce groupe demandent à la hiérarchie militaire de leur assurer la sécurité pendant leur sortie dans la fort d’Isezya.

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