La société civile dénonce des tracasseries militaires sur la route Lubumbashi –Manono

Militaires FARDC avec un lance roquettes, Sud Kivu, 2006.

La société civile de Mulongo, dans le territoire de Malemba Nkulu, à près de 700 Km de Lubumbashi, au Katanga, dénonce les tracasseries militaires dont sont victimes les populations locales. Des militaires ont érigé une barrière au niveau du village Nkoya, sur l’axe Manono- Lubumbashi, à 35 kilomètres de Mulongo-centre, conditionnant tout passage à des payements en nature ou en espèces.

Depuis deux semaines, les piétons, les motards et les cyclistes qui empruntent l’axe Manono – Lubumbashi en provenance de la chefferie de Mulongo éprouvent d’énormes difficultés entretenues à cause de ces hommes en uniforme.

La société civile de Mulongo précise que certains militaires du bureau 2 conditionnent tout passage à la barrière qu’ils ont érigée au payement de 2 500 voire 3 500 francs congolais (3.8 USD). Ceux qui n’ont pas d’argent sont obligés de laisser les produits de champs ou de la pêche.

A défaut de ces payements, les passants sont retenus pendant plusieurs heures avant d’être relâchés. Parfois, selon la même source, ils sont soumis à des travaux champêtres dans les environs.

Le président de la société civile Mulongo, Vangel Ngoi Shimbi, invite le responsable de l’armée dans ce secteur à fournir leur ration à ces hommes en uniforme pour qu’ils cessent ces tracasseries. «On doit les approvisionner. Ils ne doivent pas chercher à se nourrir sur le dos de la population », a-t-il inssté.

De son côté, le général de la base militaire de Kamina, le générale René Mayala, se dit informé de cette situation, précisant que les militaires incriminés sont venus du territoire de Manono et qu’ils étaient en visite familiale à Malemba Nkulu. Toutefois, il affirme avoir instruit leur commandant des FARDC à Malemba Nkulu de les faire partir de sa juridiction.

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