Lubumbashi: des agents de la SNCC manifestent contre la suspension des activités syndicales

Un train de la Société nationale de chemin de fer (SNCC)

Une centaine d’agents de la Société nationale des chemins de fer (SNCC) sont descendus vendredi 6 décembre matin dans les rues de Lubumbashi pour protester contre l’arrêté du ministre du Travail et de la Prévoyance sociale suspendant les activités de la délégation syndicale dans cette entreprise. Dans cet arrêté, le ministre condamne les dérapages dans le chef de certains grévistes et membres de cette délégation syndicale; notamment  «l’enlèvement du secrétaire général de la SNCC » lors de cette grève.

Juste après l’annonce de cet arrêté suspendant toutes les activités syndicales à la SNCC, ces agents grévistes se sont mobilisés pour descendre au gouvernorat de la province. Sur place, ils ont scandé des cris hostiles au ministre de Travail et de la Prévoyance sociale, Bahati Lukwebo.

Les cheminots disent ne pas comprendre comment, au lieu de répondre à leurs revendications relatives au départ du comité de gestion de la SNCC, le ministre Bahati s’attaque aux syndicalistes.

En outre, ils fustigent les agissements de ce ministre qui, selon eux, « n’a plus le droit de signer un tel arrêté ; alors que son gouvernement est en train d’expédier les affaires courantes.» Pour eux, le ministre Bahati a empiré la situation en suspendant ces syndicaux, qui ont été légalement élus conformément aux statuts de la SNCC.

«Comme on vient de les suspendre, ça devient pire. A partir de lundi, nos femmes, nos enfants et nous-mêmes nous serons dans les installations de la SNCC. Il y aura maintenant mort d’homme», a prévenu un manifestant en colère.

La constitution de la RDC garantit les droits de grève aux syndicats et règlemente des lois particulières déterminant les procédures à respecter en ce qui concerne le droit de grève, a réagi de son côté le ministre du Travail et de la Prévoyance sociale.

Malheureusement, les délégués syndicaux appuyés par certains agents grévistes sont sortis du cadre légal pour se livrer à des voies de faits et dérapages graves ; notamment par l’enlèvement du secrétaire général de la SNCC en conduisant à la Direction général de migrations (DGM) pour son expulsion du pays.

Depuis deux semaines, les agents de cette société sont en grève. Ils exigent le départ de leur comité de gestion accusé de mauvaise gestion. Les grévistes réclament également le paiement de cinq d’arriérés des salaires.

Après le gouvernorat, les membres de la délégation syndicale de la SNCC ont été interpellés au parquet de la République. Sur place, ils ont été entendus sur procès-verbal devant le procureur.

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