Bas-Uele : la société civile dénonce la circulation illégale d’armes de guerre

Dans un dépôt d’armes à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Des milliers d’armes de guerre circulent illégalement dans le district du Bas-Uele dans la Province Orientale. Le président de la société civile locale, Floribert Kateka a dénoncé ce fait dimanche 15 décembre. Au cours d’une rencontre entre l’administration publique et son organisation, il a affirmé que cette situation est à la base de l’intensification du phénomène des coupeurs de route sur les axes Buta-Bondo et Buta-Aketi.

Ces armes que détient la population du Bas-Uele ont été abandonnées depuis la guerre de 1996 à 1997 menée par l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) de Laurent-Désiré Kabila pour renverser le régime du président Mobutu, a indiqué Floribert Kateka.

« Ces armes ont été abandonnées pendant la guerre Kabila-Mobutu au niveau de Bondo. Elles n’ont jamais été récupérées. C’est pourquoi nous avons demandé à l’autorité de district d’entrer en contact avec le gouvernement central pour qu’on envoie l’opération « PAREC » qui avait distribué des vélos contre armes ou argent contre armes », a déclaré le président de la société civile du Bas-Uele.

Le Programme œcuménique pour la paix, transformation des conflits et la réconciliation (Parec) avait conduit une opération qui avait permis de collecter quelques armes, bombes, mortiers contre 50 dollars américains ou 100 dollars dans l’Est de la RDC. Le pasteur Nogy Mulunda qui dirigeait alors le Parec avait officiellement remis en juillet 2011, plus de sept mille cinq cent quarante-cinq armes à feux et près de cinquante-quatre tonnes de munitions, toutes catégories confondues, à la commission d’experts de la base logistique des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).

Floribert Kateka pense que la même opération doit être effectuée dans le district du Bas-Uele pour récupérer ces armes. Il estime qu’il n’est pas « normal qu’on ait « acheté » des armes dans d’autres coins, mais que dans ce district, on vienne les arracher de force. Nous croyons que dans ce cas, l’opération va échouer ».

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