Procès des militaires accusés de viols à Minova : les accusés nient les faits

Les juges militaires membres de la Cour militaire ce 9/05/2011 à Kinshasa, lors du procès Chebeya à la prison centrale de Makala. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Au cours de l’audience du lundi 16 décembre dans le procès des militaires accusés de viols massifs à Minova (Sud-Kivu) en novembre 2012, certains accusés ont nié les faits mis à leur charge. C’est le cas de deux soldats poursuivis pour crime de guerre par pillage et pour assassinat d’un officier FADRC à Kayunga, non loin de Minova. Selon des sources proches de la cour militaire opérationnelle, plusieurs soldats inculpés sont partis de contradictions en contradictions dans leurs dépositions.

La cour militaire opérationnelle, instance qui ne prévoit pas de recours, poursuivait lundi l’instruction des différents dossiers impliquant les soldats de rang et les officiers de quelques unités au sein de l’armée.

Parmi les inculpés, deux soldats poursuivis l’un pour crime de guerre par pillage et l’autre pour assassinat d’un officier FADRC ont, contrairement à leur première déposition, nié  tous les faits mis à leur charge et sollicité ainsi l’appréciation de la cour.

La quarantaine de soldats FARDC jugés sont inculpés pour crime de guerre par pillages, viols, meurtres et assassinats et comparaissent depuis novembre à la cour militaire opérationnelle.

Ils sont notamment accusés du viol d’au moins cent vingt-six femmes à la fin novembre 2012 dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) lorsque les FARDC fuyaient l’avancée des rebelles du M23 près de Goma. L’Onu avait révélé ces crimes un mois après leur commission.

En octobre dernier, la Monusco avait déploré le manque de poursuites judiciaires contre les présumés auteurs de ces viols, demandant aux autorités congolaises de «remplir leurs obligations conformément au droit international et au droit congolais».

Neuf militaires avaient été arrêtés après une enquête initiée par la justice congolaise. La France avait jugé cette sanction insuffisante. C’est alors que plusieurs autres militaires avaient été arrêtés.

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